S. m. (Jurisprudence) est celui qui est versé dans la pratique judiciaire.

Ce n'est pas seulement aux huissiers et aux procureurs que la connaissance de la pratique est nécessaire ; le style des procédures qui sont de leur ministère doit leur être familier pour les rédiger comme il faut. Les avocats et les juges doivent être également instruits des règles de la pratique, pour connaître si les actes qu'on leur présente sont dans la forme où ils doivent être ; si les conclusions sont bien libellées, bien dirigées, s'il n'y a point quelque nullité dans la procédure.

On dit d'un avocat qu'il est meilleur praticien que jurisconsulte, lorsqu'il s'arrête à des subtilités de procédure plutôt qu'à discuter le fond.

Quand on parle d'un praticien simplement, on entend quelqu'un qui n'a d'autre emploi que celui de postuler dans quelque justice sous un officier public ; on comprend aussi sous ce terme les clercs des procureurs, ceux des greffiers et huissiers.

Le Praticien français est un traité de pratique composé par M. Lange, avocat au parlement. Voyez PRATIQUE. (A)