S. m. (Droit coutumier) vieux mot qui se trouve dans la coutume d'Haynault, ch. xxiij. où il est traité du rachat de servage, pour lequel est dû. quelque redevance à celui par lequel la personne a été affranchie. Un sainteur ou saintier était un serf d'église, un oblat, un homme qui par dévotion s'était fait serf d'un saint ou d'une sainte, patrons de cette église. Pour cet effet le sainteur se passait la corde des cloches au cou, et mettait sur sa tête, et quelquefois sur l'autel, quelques deniers de chevage ; voilà une idée folle, et qui tient bien de la barbarie des anciens temps. Comme les servitudes étaient différentes, dit M. de Laurière, tous ceux qui étaient sainteurs ou saintiers des églises n'étaient pas serfs mainmortables et mor - taillables, ni hommes de corps.