sub. m. en terme de Palais, signifiait dans l'origine une barre de fer ou fermeture de bois à hauteur d'appui, qui séparait l'enceinte où étaient assis les juges, d'avec les parties extérieures du tribunal où étaient les avocats, et autres praticiens : mais par extension ce terme a signifié dans la suite le corps même des praticiens, avocats, procureurs, etc. C'est dans ce dernier sens qu'on dit les maximes du barreau, l'éloquence du barreau. Quelquefois même ce mot est pris dans une plus grande étendue encore, comme synonyme au forum des Latins ; et alors il s'entend collectivement de tous les officiers de justice, magistrats et praticiens ; en un mot de tout ce qu'on appelle autrement gens de robe. (H)

BARREAU, s. m. (Architecture) se dit de toute barre de fer ou de bois carré, employée dans un bâtiment. Voyez BARRE.

BARREAU MONTANT DE COSTIERE, c'est à une grille de fer, dans l'endroit où porte le barreau, que la porte de fer est pendue ; et le barreau montant de battement est celui où la serrure est attachée.

Barreau, se dit en particulier des barres de fer, ou de bois, qui grillent les fenêtres ou dessous de porte, ou qui font le même office dans les grilles ou portes de fer.

Barreau à pique ; ce sont dans les grilles de fer des barreaux qui passent par la traverse du haut, qui l'excédent et qui se terminent en pointe.

Barreau à flamme, ce sont dans les grilles de fer des barreaux qui passent par la traverse du haut, qui l'excédent et dont l'extrémité est terminée en pointe, et repliée en ondes.

BARREAU, s. m. (partie d'une presse d'Imprimerie) c'est une barre de fer, de quatre pouces de circonférence, carrée par le bout qui traverse la partie supérieure de l'arbre de la presse et la partie inférieure de la vis, où il est arrêté par des clavettes ; le barreau est coudé et arrondi dans le reste de sa longueur, qui est environ de trois pieds ; son extrémité se termine en pointe, mais elle est garnie et revêtue d'un manche de bois tourné, poli, de la longueur d'un pied, sur six à sept pouces de circonférence, et plus gros dans sa partie supérieure. C'est de cet agent que dépend tout le jeu d'une presse, on ne peut sans lui faire mouvoir la vis dans son écrou, ni le pivot dans la grenouille. Voyez Pl. quatrième de l'Imprimerie, fig. première et seconde B C D. D est la poignée du manche de bois.