Economie animale

sub. f. (Economie animale) ce terme est proprement synonyme de fécondation. Voyez FECONDATION, GENERATION, GROSSESSE.
S. f. (Economie animale) c'est la plus grossière, la moins active, et la plus susceptible d'acidité de toutes nos humeurs. Voyez HUMEUR.

La mélancolie était, selon les anciens, froide et seche ; elle formait le tempérament froid et sec. Voyez TEMPERAMENT.

MELANCOLIE, s. f. c'est le sentiment habituel de notre imperfection. Elle est opposée à la gaieté qui nait du contentement de nous-mêmes : elle est le plus souvent l'effet de la faiblesse de l'âme et des organes : elle l'est aussi des idées d'une certaine perfection, qu'on ne trouve ni en soi, ni dans les autres, ni dans les objets de ses plaisirs, ni dans la nature : elle se plait dans la méditation qui exerce assez les facultés de l'âme pour lui donner un sentiment doux de son existence, et qui en même temps la dérobe au trouble des passions, aux sensations vives qui la plongeraient dans l'épuisement. La mélancolie n'est point l'ennemie de la volupté, elle se prête aux illusions de l'amour, et laisse savourer les plaisirs délicats de l'âme et des sens. L'amitié lui est nécessaire, elle s'attache à ce qu'elle aime, comme le lierre à l'ormeau. Le Féti la représente comme une femme qui a de la jeunesse et de l'embonpoint sans fraicheur. Elle est entourée de livres épars, elle a sur la table des globes renversés et des instruments de mathématique jetés confusément : un chien est attaché aux pieds de sa table, elle médite profondément sur une tête de mort qu'elle tient entre ses mains. M. Vien l'a représentée sous l'emblême d'une femme très-jeune, mais maigre et abattue : elle est assise dans un fauteuil, dont le dos est opposé au jour ; on voit quelques livres et des instruments de musique dispersés dans sa chambre, des parfums brulent à côté d'elle ; elle a sa tête appuyée d'une main, de l'autre elle tient une fleur, à laquelle elle ne fait pas attention ; ses yeux sont fixés à terre, et son âme toute en elle-même ne reçoit des objets qui l'environnent aucune impression.

S. f. (Economie animale) , nutritio, nutricatio. C'est la fonction du corps vivant, par laquelle les parties qui le composent étant continuellement susceptibles d'être enlevées les unes ou les autres, et étant séparées peu-à-peu du tout par l'action de la vie, sont renouvellées et réparées par cette même action ; en sorte que la restitution qui s'en fait par une susception intérieure des parties des aliments, qui sont analogues à celles qui forment les éléments de l'organisation, et ceux des humeurs qu'elle renferme, est entièrement proportionnée dans l'état de santé, à la déperdition qui s'est faite, de ces éléments, soit pour la quantité, soit pour la qualité et pour la promptitude avec laquelle s'exécute cette réparation.

S. f. (Economie animale) , hygieia, sanitas, valetudo. C'est l'état le plus partait de la vie ; l'on peut par conséquent le définir, l'accord naturel, la disposition convenable des parties du corps vivant, d'où s'ensuit que l'exercice de toutes ses fonctions se fait, ou peut se faire d'une manière durable, avec la facilité, la liberté, et dans toute l'étendue dont est susceptible chacun de ses organes, selon sa destination, et relativement à la situation actuelle, aux différents besoins, à l'âge, au sexe, au tempérament de l'individu qui est dans cette disposition, et au climat dans lequel il vit. Voyez VIE, FONCTION, AGE, SEXE, TEMPERAMENT, CLIMAT.

S. f. (Economie animale) état d'un nerf tendu ; de façon que s'il l'était davantage, on aurait de la douleur. Ce que nous sentons, lorsqu'on nous chatouille les lèvres, ou le nez avec la barbe d'une plume, n'est pas de la douleur ; cependant ce sentiment ne peut être supporté longtemps : ce qui excite ces secousses, ces convulsions, ces tremblements dans les nerfs, n'est point non plus de la douleur.