ou BRAYE, (Economie rustique) machine qui sert à briser le chanvre pour en pouvoir mieux séparer les chenevottes ; c'est une sorte de banc e (fig. 4. Pl. de Corderie) fait d'un soliveau de 5 à 6 pouces d'équarrissage, sur sept à huit pieds de longueur, soutenu par 4 jambes ou pieds, à hauteur d'appui. Ce soliveau est percé dans toute sa longueur de deux grandes mortaises d'un pouce de large, qui traverse toute son épaisseur. On taille en couteau les trois parties que les deux mortaises ont séparées.

Sur cette pièce on en ajuste une autre, qui est assemblée à charnière sur le banc par une de ses extrémités ; l'autre est terminée par une poignée capable d'être saisie par la main du broyeur.

Cette pièce qu'on appelle la mâchoire supérieure, porte dans toute sa longueur deux longuettes taillées en couteau, qui doivent entrer dans les mortaises de la mâchoire inférieure. Voyez BROYEUR.

BROYE, terme de Blason, se dit de certains festons qu'on trouve dans quelques armoiries, posés en différentes situations. Le père Menestrier dit que les Anglais les nomment bernacles ; que la maison de Broye les a portés par allusion à son nom ; et que celle de Joinville y ajouta un chef, avec un lion naissant. (V)