Economie rustique

sub. fém. (Economie rustique) c'est dans un parc un lieu séparé auprès de quelque étang ou vivier, où l'on élève des hérons.
S. f. (Economie rustique) bâton à l'usage du berger qui conduit les moutons en troupeau. Il est composé de la hampe, du crochet, de la douille et de la feuillette : la feuillette est un morceau de fer en cuillière tronquée. Le berger s'en sert pour ramasser ou de la terre ou des pierres qu'il lance au mouton qui s'écarte.

Houlette de Jardinier. Voyez DEPLANTOIR.

S. f. (Economie rustique) c'est la quantité de blé, d'avoine, de seigle, ou d'un autre grain qui se moissonne, que le moissonneur peut embrasser avec sa faucille et couper d'une seule fois : on ramasse les javelles, et l'on en forme des gerbes.

S. m. (Economie rustique) c'est le remuement de la terre, fait avec un instrument quelconque. On laboure les champs avec la charrue, les jardins avec la bêche, les vignes avec la houe, etc. les bienfaits de la terre sont attachés à ce travail ; mais sans l'invention des instruments, et l'emploi des animaux propres à l'accélérer, un homme vigoureux fournirait à peine à sa nourriture ; la terre refuserait l'aliment à l'homme faible ou malade ; la société ne serait point composée de cette variété de conditions dont chacune peut concourir à la rendre heureuse et stable. L'inégalité entre les forces ne ferait naître entre les hommes que différents degrés d'indigence et d'abrutissement.

S. m. (Economie rustique) est l'action de labourer toutes sortes de terres. Voyez LABOUR. (K)

LABOURAGE ou AGRICULTURE, (Histoire ancienne) l'art de cultiver les terres. C'était une profession honorable chez les anciens, mais surtout parmi les Romains, à qui il semblait que la fortune eut attaché à cette condition l'innocence des mœurs et la douceur de la vie. Dans les premiers temps de la république, on voit qu'il était ordinaire d'aller prendre des consuls et des dictateurs dans leurs métairies, pour les transporter de l'exercice de conduire des bœufs et une charrue, à l'emploi de commander des légions dans les circonstances les plus critiques ; et l'on voit encore ces mêmes hommes, après avoir remporté des victoires et sauvé l'état, venir, reprendre les travaux de l'Agriculture. Dans les siècles plus florissants on trouve Curius Dentatus, Fabricius, Attilius-Serranus-Licinius Stolo, Caton le censeur, et une infinité d'autres qui ont tiré leurs surnoms de quelques parties de la vie rustique, dans laquelle ils s'étaient distingués par leur industrie ; c'est de-là suivant l'opinion de Varron, de Pline et de Plutarque, que les familles Asinia, Vitellia, Suillia, Porcia, Ovinia, ont été appelées, parce que leurs auteurs s'étaient rendus célèbres dans l'art d'élever des brebis, des porcs et d'autres sortes de bestiaux, ainsi que d'autres étaient devenus fameux par la culture de certaines espèces de légumes, comme les feves, les pais, les pais-chiches, et delà les noms de Fabius, de Pison, de Cicéron, etc.