(Histoire moderne et Jurisprudence) est une certaine mesure ou étendue de terre, usitée dans quelques pays, comme en Champagne. Ce terme vient du latin denarium, denier ; d'où on a fait denariatae, denrées ; nom que l'on a donné à certaines marchandises, parce qu'on les achetait au prix de quelques deniers. On a aussi donné ce nom, en quelques endroits, à une certaine quantité de terre, qui n'est ordinairement chargée que d'un ou deux deniers de cens ou de redevance. La denrée de terre est une portion d'une plus grande mesure, qui contient plus ou moins de denrées selon l'usage du pays. Dans la prevôté de Vitry-le-Français le journal ou journel de terre ne contient que six denrées : en d'autres endroits, comme dans le comté de Brienne, dans celui de Rosnay, et ailleurs, il en contient huit. La denrée est de 80 perches. Voyez le glossaire de Ducange, au mot Denariatae. (A)

DENREES, esculenta, s. f. pl. (Commerce) est le nom qu'on donne aux plantes propres à notre nourriture, comme artichaux, carottes, navets, panets, choux.

On peut distinguer de grosses et de menues denrées : les grosses, comme le blé, le vin, le foin, le bois ; les menues, comme les fruits, les légumes, etc. Ce sont ordinairement les Regrattiers qui vendent les menues denrées. Les grosses ont des marchands considérables qui en font le négoce. Voyez le dictionn. du Comm. et Chambers. (G)