(Histoire moderne, Economie politique) c'est ainsi que l'on nomme à Amsterdam, et dans d'autres villes de la province de Hollande, des maisons de correction, dans lesquelles on enferme les mauvais sujets, les vagabonds et gens sans aveu, qui ont commis des crimes pour lesquels les lois n'ont point décerné la peine de mort. On occupe les prisonniers à des travaux pénibles, au profit du gouvernement. A Amsterdam le principal de ces travaux consiste à raper des bois des Indes fort durs, pour servir dans les teintures ; c'est-là ce qui a fait appeler ces sortes de maisons de force rasp-huis, ce qui signifie maison où l'on rape.
S. m. (Histoire moderne, Economie politique) ce mot est hollandais, et signifie maison où l'on fîle ; on donne ce nom en Hollande à des maisons de force établies dans presque toutes les villes, dans lesquelles on renferme les femmes de mauvaise vie, qui ont attiré l'attention de la police ; on les y occupe à filer et à différents autres travaux convenables à leur sexe ; on ne leur épargne point les corrections, lorsqu'elles manquent à remplir la tâche qui leur est imposée. Ces sortes de maisons sont ordinairement sous la direction de deux échevins, qui nomment un inspecteur et une inspectrice, qui leur rendent compte.
S. m. (Commerce) est le partage qui se fait au sort d'une marchandise arrivante à un port, ou dans un marché, ou à un bureau de marchands, entre les différents marchands qui se présentent pour acheter, c'est un très-bon expédient pour empêcher le monopole des riches marchands ou artisans, qui enleveraient toute la marchandise au préjudice de ceux de leurs confrères qui sont plus pauvres qu'eux. Voyez ENEAU.