Commerce & histoire moderne

S. m. plur. (Histoire moderne et Commerce) sorte d'Indiens répandus dans toute l'Asie, par les mains desquels se fait tout le commerce. Ils font le courtage pour les compagnies de France, d'Angleterre et de Hollande. Ils ne le cedent en rien pour l'expérience, pour l'habileté et l'avidité du gain, ni aux Arméniens ni aux Juifs. Ils font aussi la banque. Ils ont beaucoup de crédit, et sont d'assez bonne foi. Ils ont des caisses où l'on peut déposer en sûreté son argent.
S. f. pl. (Commerce et Histoire moderne) coquilles de mer qui servent de monnaie parmi les habitants de la basse Ethiopie.
ou DROGUEMAN, (Histoire moderne et Commerce) on nomme ainsi dans le Levant les interprétes que les ambassadeurs des nations chrétiennes, résidents à la Porte, entretiennent près d'eux pour les aider à traiter des affaires de leurs maîtres. Les consuls ont aussi des drogmants entretenus, tant pour leur propre usage, que pour celui des marchands de leur nation, qui trafiquent dans les échelles du Levant, ou des étrangers qui y viennent sous la bannière de cette nation.

L'entremise des drogmants ou interprétes étant absolument nécessaire dans le commerce du Levant, dont le bon succès dépend en partie de leur fidélité et de leur habileté ; Louis XIV, pour y pourvoir, donna au mois de Novembre 1669, un arrêt de son conseil en forme de règlement, qui ordonne qu'à l'avenir les drogmants et interprétes des échelles du Levant, résidents à Constantinople, Smyrne, et autres lieux, ne pourraient s'immiscer dans les fonctions de cet emploi, s'ils n'étaient François de nation, et nommés par une assemblée de marchands, qui se ferait en la présence des consuls, entre les mains desquels ils seraient tenus de prêter serment, dont il leur serait expédié acte en la chancellerie des échelles.

S. f. (Histoire moderne et Commerce) est une entrée ou impôt mis sur la bière, l'aîle ou bière douce, le cidre, et autres liqueurs faites pour les vendre, dans le royaume d'Angleterre, dans la principauté de Galles, et dans la ville de Berwick, sur la rivière de Twed. Voyez IMPOT.

L'impôt de l'excise fut d'abord accordé au roi Charles second par un acte du parlement en l'année 1660, pour la vie de ce prince seulement : mais il a été continué et augmenté par différents parlements sous les différents princes qui ont regné depuis, et il a été étendu à l'Ecosse. Cet impôt dans l'état où il est actuellement, est sur le pied de 4 s. 9 d. par tonneau de bière forte ou d'aile, et de 1 s. 6. d. pour petite bière.

S. m. (Histoire moderne et Commerce) on nomme ainsi à la Chine un mandarin établi commissaire pour la perception des droits d'entrée et de sortie : c'est une espèce de directeur général des douannes. Voyez DOUANNE.