S. m. (Grammaire et Commerce) celui qui vend. Voyez VENDRE. Ce terme se dit en général de toute personne qui cede et livre à une autre quelque chose, soit héritage, soit contrat, soit marchandise, pour un prix convenu entr'elles. Celui qui vend ce qui ne lui appartient pas s'appelle faux vendeur ou stellionataire. Voyez STELLIONATAIRE.

VENDEUR, en fait de marchandises, ne se dit guère que de celui qui vend de petites denrées ou des friandises. Un vendeur d'allumettes, un vendeur de petits pâtés, etc. On le dit aussi des femmes qui font ces sortes de petits négoces. Une vendeuse de pain d'épice, de pommes, d'oranges, etc.

VENDEURS, se dit aussi de certains officiers du châtelet de Paris, institués pour crier, priser et vendre les meubles saisis qui se vendent publiquement au plus offrant et dernier enchérisseur par ordre de justice, ou volontairement après le décès des propriétaires. Les sergens à verge du châtelet de Paris prennent le titre de jurés-priseurs, crieurs, et vendeurs de meubles. Voyez PRISEUR. Dictionnaire de Comm.

VENDEUR, juré-vendeur, c'est en France un officier établi par le roi pour ce qui concerne la vente de certaines espèces de marchandises. On les appelle jurés, à cause du serment qu'ils font lorsqu'ils sont reçus à cet office, et aussi parce qu'ils font quelques-unes des fonctions de ce qu'on appelle jurés dans les corps des marchands et les communautés des arts et métiers.

Il y a à Paris plusieurs jurés-vendeurs, entr'autres des jurés-vendeurs de vin, des jurés-vendeurs de cuirs, des jurés-vendeurs de marée ou poisson de mer, et des jurés-vendeurs de volailles, et quelques autres moins considérables.

Ces officiers sont établis pour payer comptant aux marchands forains lorsqu'ils sont convenus avec les acheteurs, les sommes auxquelles se monte la vente de leurs marchandises, desquelles ces vendeurs se chargent à leur propre compte, et en font à leurs risques, périls et fortunes le recouvrement sur les acheteurs.

Pour faire ces avances, les vendeurs sont tenus de faire un certain fonds ordinairement réglé par les édits et déclarations de leur établissement, qui en cas de mort est remboursé à leurs héritiers, et remplacé par le nouveau vendeur qui est pourvu de l'office vacant.

Chaque communauté de vendeurs doit avoir son bureau pour s'assembler, et son registre pour y enregistrer les ventes et prix des marchandises, les noms des marchands forains et ceux des acheteurs. Ils ont aussi leurs officiers qu'ils élisent tous les ans, savoir un ou deux receveurs, deux ou plusieurs syndics ; quelques-uns n'en ont point, mais des caissiers et des commis.

Pour les peines des vendeurs et les intérêts de l'argent qu'ils avancent, ils reçoivent certains droits qui leur sont attribués, lesquels leur doivent être payés par les marchands forains, et déduits sur le prix des marchandises qui ont été vendues. Enfin, ceux qui ont acheté, et pour qui le prix de la vente a été avancé aux forains par les vendeurs, peuvent être contraints au payement sans qu'il soit besoin d'aucune sentence ou jugement qui les y condamne.

Chaque communauté de jurés-vendeurs a outre cela de certains droits et fonctions qui leur sont propres, et dont on trouvera un détail très-circonstancié, aussibien que de leur création, nombre, augmentation, privilèges, etc. Dict. de Comm.

VENDEUR d'eau-de-vie, VENDEUSE d'eau-de-vie, ce sont à Paris de pauvres gens qui gagnent leur vie en débitant à petites mesures, depuis quatre deniers jusqu'à un sou au plus, l'eau-de-vie qu'ils ont achetée au pot ou à la pinte des détailleurs.

L'ordonnance de 1680 défend aux commis des aides, de faire payer ni exiger aucuns droits de ces petits regrattiers, revendeurs d'eau-de-vie à porte-col, ou au coin des rues, à peine de concussion. Dict. de Comm.