S. m. (Jeu) le quintille nouveau ; ce jeu diffère des anciens par quelques régles prises du quadrille, et contraires à la vieille manière de le jouer. Les prises seront les mêmes qu'au quadrille, et l'on observera la même manière de marquer et de payer le jeu. Après donc qu'on aura réglé la valeur de la fiche, tiré les places, et Ve à qui à mêler, celui qui doit donner mettra une fiche au-devant, après quoi ayant fait couper à sa gauche, donnera à chacun huit cartes, par deux fois quatre ne pouvant les donner d'une autre manière. Les cartes données, chacun parlera à son tour, en commençant par le premier en carte. Si quelque joueur a jeu à jouer, en appelant, il demande si l'on joue ; après qu'on lui a répondu que non, il nomme sa couleur et appelle un roi, qui doit avec lui faire cinq mains pour gagner, la perdant remise s'ils n'en font que quatre, et codille s'ils en font moins.

S'ils gagnent, on leur paye la consolation et les matadors, s'ils en ont, et s'ils perdent ils paient ce qu'ils auraient gagné. Il n'est point question du jeu, parce que chacun doit le mettre, par conséquent ceux qui gagnent le tirent du devant, de même que ceux qui gagnent par codille. La bête et tout ce qui se paye est payé moitié par l'hombre et moitié par le roi appelé ; et s'il se trouve un jeton impair, c'est à l'hombre à le payer, de même que c'est à lui à qui il appartient, quand ils ont gagné.

Ce jeu n'est pas si rigoureux que le quadrille envers celui qui fait jouer, puisqu'il ne fait jamais la bête seul, lorsqu'il joue en appelant un roi, quand il ne ferait qu'une main ; mais toujours de moitié avec celui avec lequel il joue.

Lorsque tous les cinq joueurs ont passé, celui qui a spadille est obligé de jouer en appelant un roi. Il suit en tout les lois de celui qui joue volontairement, l'on ne s'écarte en rien à l'égard de celui qui joue le sans prendre. Les quatre joueurs sont réunis contre celui qui joue le sans prendre, qui doit faire seul cinq mains pour gagner, perdant par remise s'il ne fait que quatre mains, et codille s'il en fait moins. Lorsque celui qui joue sans prendre ou qui s'est appelé lui-même perd codille, les quatre joueurs partagent ce qui est au jeu ; mais s'il se trouve des jetons impairs, comme il arrive ordinairement, celui des quatre qui a la plus forte triomphe en gagne un ; le second est gagné par celui des trois restants qui a encore la plus forte ; et le troisième, s'il y en a un, doit être pour celui des deux joueurs qui n'en a point eu, et qui aura la meilleure triomphe, et s'ils n'en avaient ni l'un, ni l'autre, il resterait pour le coup suivant. La première bête est toujours de quinze ; la seconde, de quarante-cinq, à moins que le jeu sur lequel la première bête a été faite, n'ait été tiré par codille ; auquel cas, la seconde serait de trente seulement. Vous pouvez augmenter de quinze en l'un et l'autre cas, à mesure que le nombre en augmentera.

Les matadors sont payés de la même manière qu'au quadrille, n'importe qu'ils soient dans un seul jeu des joueurs, ou qu'ils soient séparés partie dans le jeu de l'hombre, et partie dans le jeu de celui qui a le roi appelé.

La vole se paye aussi ce qu'on est convenu à ceux qui la font, qui la gagnent par part égale. On ne court aucun risque pour ceux qui ne la font point l'ayant entreprise ; il n'en est pas de même pour ceux qui, ayant fait jouer, font la dévole, ce qui arrive quelquefois. Ils sont obligés de payer en commun la vole à ceux qui l'ont faite, en observant toujours que le jeton impair, qui est au profit de l'hombre quand il gagne, doit être payé par lui lorsqu'il perd. Celui qui appelle un roi fait la bête seul, s'il ne fait point de mains, en supposant que son roi appelé en fasse ; car s'il n'en faisait pas, ils seraient de moitié de perte.

La vole ne tire que ce qui Ve sur le jeu. Les cartes sont payées au moyen d'un certain nombre de jetons que chaque joueur fournit, c'est l'avantage de celui qui fait jouer de faire atout ; ainsi le roi appelé, après avoir paru, ou même avant que de paraitre, doit faire atout, pour accommoder le jeu de son ami, et donner passage à ses rais, qui, sans cela, pourraient être coupés.

Le quintille ancien. On ne donne point de fiches à ce jeu ; on prend seulement vingt ou trente jetons qu'on apprécie ce qu'on veut. On tire les places, puis après avoir Ve à qui fera, chacun met un jeton devant soi, et n'a que huit cartes ; c'est la donne ordinaire à ce jeu ; et ce qui fait qu'il ne reste rien à ce talon ; mais aussi on n'est point obligé de rien écarter ; la manière de parler et de commencer sont de même qu'à l'hombre à quatre, et pour gagner, il faut lever cinq mains. Qui fait jouer sans prendre, doit nommer sa couleur, faire aussi cinq mains pour gagner, et s'il gagne il a deux jetons de chacun pour le sans-prendre, et autant pour trois matadors ; mais en eut-il aussi depuis trois jusqu'à neuf, il ne peut en espérer davantage. Quand il y aurait plusieurs bêtes au jeu, et que celui qui ferait jouer sans prendre ferait la vole, il ne tirerait que ce qui serait au jeu, et deux jetons de chacun des joueurs. S'il gagne simplement, et qu'il fasse jouer d'abord sans prendre, de cinq jetons qu'il y a au jeu, outre le droit de sans prendre, il n'en tire que deux, reste par conséquent trois au jeu ; qui des joueurs, excepté le dernier, fait jouer après avoir demandé si l'on joue, et qu'on lui a répondu que non, il doit nommer sa couleur, puis il appelle un roi à son aide ; il ne faut pas que ce soit celui de triomphe. Cela fait, celui qui a ce roi, secourt celui qui l'a appelé, et s'ils lèvent cinq mains ensemble, ils ont gagné conjointement : pour lors le principal joueur tire deux jetons des trois qui restent, et l'autre un ; s'il arrive que les jetons soient pairs à un autre coup, ils partagent également. On remet la bête quand celui qui joue et le roi appelé ne font que quatre mains ; le premier met deux jetons et l'autre un ; ils perdent codille s'ils n'en font que trois ; et en ce cas les trois autres joueurs ont droit de tirer chacun un jeton. Les lois du jeu de l'hombre veulent que lorsque les quatre premiers en carte ont passé, le dernier fasse jouer, quelque mauvais jeu qu'il puisse avoir, appelant néanmoins un roi à son aide : supposé qu'on ait gagné codille, et que le nombre des jetons soit de quatre ou cinq, chacun des trois qui ont défendu la poule en tire un, reste par conséquent un ou deux au jeu ; dans le premier cas l'unique est pour celui qui a la plus forte triomphe ; et dans le second, celui qui a la plus haute triomphe des deux autres l'emporte. Qui perd la bête codille le premier coup, les trois qui défendent la poule, et qui gagnent par conséquent, tirent chacun un jeton, et cette bête alors n'est plus que de deux qui vont ensemble pour le coup suivant. S'il arrive que celui qui fait jouer avec le roi appelé fasse la vole, il tire deux jetons de chacun des joueurs, et le roi appelé profite d'un, si le nombre est impair. Il se peut quelquefois qu'il y en ait davantage à partager, à cause des bêtes qui ont été faites, alors celui qui joue et le roi appelé partagent également ces jetons ; et si le nombre est impair, hors le cas de la vole, le restant appartient de droit à celui qui a joué ; tel qui au jeu de l'hombre à cinq entreprend de faire la vole, et ne la fait pas, ne paye pour cela rien aux autres. On fait la bête d'autant de jetons qu'on en aurait tiré si l'on avait gagné. Il faut pour que les matadors soient payés, qu'ils se trouvent tous trois dans une même main ; et le roi appelé n'y partage point quand ils sont dans la main de l'hombre auquel on doit les payer. Si au contraire c'est le roi appelé qui les a, on les lui paye. Mais si l'hombre et le roi appelé faisaient la bête, celui des deux qui a ses matadors en mains les paye aux autres, excepté à celui qui a perdu avec lui. Cette loi se doit entendre de même lorsqu'ils gagnent ensemble. Le plaisir de ce jeu est de taire le roi appelé ; d'autant que celui qui fait jouer est en peine de celui qui le sera, et donne de l'avantage aux autres joueurs, croyant en procurer à son roi. Il n'y a de peine pour celui qui donne mal, que de refaire et de recommencer la donne comme auparavant.