ou DROGUEMAN, (Histoire moderne et Commerce) on nomme ainsi dans le Levant les interprétes que les ambassadeurs des nations chrétiennes, résidents à la Porte, entretiennent près d'eux pour les aider à traiter des affaires de leurs maîtres. Les consuls ont aussi des drogmants entretenus, tant pour leur propre usage, que pour celui des marchands de leur nation, qui trafiquent dans les échelles du Levant, ou des étrangers qui y viennent sous la bannière de cette nation.
L'entremise des drogmants ou interprétes étant absolument nécessaire dans le commerce du Levant, dont le bon succès dépend en partie de leur fidélité et de leur habileté ; Louis XIV, pour y pourvoir, donna au mois de Novembre 1669, un arrêt de son conseil en forme de règlement, qui ordonne qu'à l'avenir les drogmants et interprétes des échelles du Levant, résidents à Constantinople, Smyrne, et autres lieux, ne pourraient s'immiscer dans les fonctions de cet emploi, s'ils n'étaient François de nation, et nommés par une assemblée de marchands, qui se ferait en la présence des consuls, entre les mains desquels ils seraient tenus de prêter serment, dont il leur serait expédié acte en la chancellerie des échelles.
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