S. m. (Commerce) espèce de caravanserai que l'on trouve en quelques endroits du levant, où les voyageurs et les marchands peuvent se retirer avec leurs équipages.

En conséquence des capitulations entre la France et la porte ottomane, les François ont à Seyde, Alep, Alexandrie, et dans quelques autres échelles de cette côte, des hans qui leur appartiennent, et où ils sont logés séparément des autres nations.

La différence du han et du caravanserai ne consiste guère que dans la grandeur : ce dernier étant un vaste bâtiment, et l'autre n'ayant que quelques petits appartements qui sont tous rassemblés dans une espèce de grange. Voyez CARAVANSERAI.

Les hans de Constantinople sont de grands bâtiments qui ressemblent assez aux cloitres de nos monastères ; ils sont bâtis de pierre pour prévenir les accidents du feu assez ordinaires dans cette grande ville, dont la plupart des maisons ne sont que de bois. En-dedans est une espèce de cour carrée avec une fontaine au milieu environnée d'un bassin. Autour de cette cour sont quantité d'arcades partagées en divers appartements, toutes construites de même. Au-dessus des arcades régnent des galeries ou corridors où aboutissent des chambres qui ont chacune leur cheminée. Les appartements du rez-de-chaussée servent de magasins. Les marchands prennent leurs logements dans ceux d'en-haut, où ils sont néanmoins obligés de se fournir de meubles et d'ustensiles de cuisine ; car on n'y trouve que les quatre murailles. On donne au portier qui en a les clés la moitié ou le quart d'une piastre, pour l'ouverture de chaque chambre, et outre cela un aspre ou deux par jour pour le loyer. On loue de la même manière les magasins pour les marchandises. Tous les soirs ces hans sont fermés d'une porte de fer. Dictionnaire de Commerce. (G)