S. f. (Commerce) toîle de lin fine et blanche qui se fabrique en Flandre et en Picardie : on en distingue de trois sortes ; il y a la batiste claire, la moins claire, et la hollandée ; les deux premières ont deux tiers ou trois quarts et demi de large, et se mettent par pièces de six à sept aunes ; la hollandée porte deux tiers de large, et douze à quinze aunes de long. De quelque longueur que les ouvriers fassent les batistes claires, les courtiers les réduisent à douze aunes, et ces douze aunes en deux pièces de six. Les morceaux enlevés de ces pièces se nomment coupons, s'ils sont de deux aunes juste ; s'ils ont plus ou moins de deux aunes, on les bâtit, et on les vend comme la pièce. Les batistes viennent des manufactures, enveloppées dans des papiers bruns battus ; chaque paquet est d'une pièce entière, ou de deux demi-pièces : on en emplit des caisses de sapin, dont les ais sont assemblés avec des chevilles au lieu de clous, ce qui est très-commode ; car en clouant les ais, on pourrait aisément percer les pièces. L'on fait avec cette toîle des fichus, des mouchoirs, des surplis, etc.