S. f. (Commerce) lieu où les marchands exposent leurs marchandises en vente, qui est ouvert sur la rue et au rez-de-chaussée. On l'appelait autrefois fenêtre et ouvroir, comme on le voit dans les anciens statuts des communautés des Arts et Métiers.

On dit dans le commerce, lever, ouvrir boutique ; garder, conduire la boutique ; se mettre en boutique, garçon de boutique, fille de boutique, &c.

Il y a aussi des boutiques dans les foires, dans les salles du Palais, etc. On appelle encore boutiques certains étaux portatifs, à l'abri desquels se mettent les petits marchands dans les foires. Voyez ÉTAU.

Boutique se dit aussi du fonds d'un marchand. Ce négociant a vendu ou cedé sa boutique à son garçon, à son associé, c'est-à-dire qu'il lui a abandonné ses marchandises, son fonds.

Arriere-boutique est un magasin sur le derrière d'une maison, destiné à mettre les marchandises qu'on veut conserver.

Garde-boutique se dit d'une vieille étoffe défectueuse ou qui n'est plus de mode.

BOUTIQUE, dans le commerce du poisson d'eau-douce, est un bateau dont se servent les marchands de poisson pour le voiturer et le nourrir en attendant qu'ils le vendent. Ces bateaux sont percés de divers trous au-dessous du niveau de la rivière, et ne sont soutenus sur l'eau que par le vide qui est à l'avant et à l'arrière.

A Paris, la plupart de ces boutiques sont placées au port Saint-Paul et à la descente du pont Marie. Le prevôt des marchands et les échevins connaissent des contestations et délits sur le fait desdites boutiques. (G)