v. act. (Commerce) faire l'emballage d'une caisse de marchandises, l'envelopper de toîle et la garnir de paille, pour la conserver et la garantir de la pluie, du mauvais temps et autres accidents, lorsqu'on est obligé de la transporter au loin, soit par des voitures de terre ou de rivière, soit par mer, et pour les voyages de long cours.

Il y a plusieurs manières d'emballer les marchandises ; les unes s'emballent seulement avec de la paille et de la grosse toîle ; les autres dans des bannes ou bannettes d'osier ou de bois de châtaignier, ou dans des caisses de bois de sapin qu'on couvre d'une toîle cirée grasse, toute chaude ; d'autres dans de gros cartons qu'on enveloppe de toiles cirées seches, quelquefois sans autre couverture, mais le plus souvent avec de la paille et de la toile. Dans tous ces emballages on coud la toîle avec de la ficelle et une grosse aiguille, et on la serre par-dessus avec une forte corde, qui faisant plusieurs tours de divers sens autour du ballot, aboutit à un des coins, où elle est enfin liée et arrêtée. C'est à ce bout de la corde que les visiteurs ou autres commis des douannes mettent leur plomb, afin que la balle ne puisse s'ouvrir sans le lever, et que les marchandises qu'ils ont visitées ne puissent être changées ni augmentées au préjudice des droits du roi.

Dans les échelles du Levant, comme à Alep, Smyrne, etc. les emballages, particulièrement ceux des soies, ont toujours deux toiles ; l'une intérieure, qu'on appelle la chemise ; l'autre extérieure, qui est la couverture. Les Levantins remplissent l'entre-deux de ces toiles, de paille, et quelquefois de coton. Dictionnaires de Commerce, de Trévoux, et Chambers. (G)