S. m. (Commerce) celui qui voiture, qui se charge de transporter d'un lieu à un autre des personnes, des marchandises, des papiers, de l'or, de l'argent, des vins, des bois, etc. même des prisonniers, moyennant un prix ou fixé par les supérieurs et magistrats de police, ou arbitraire et tel que le voiturier en convient avec les marchands ou autres particuliers qui veulent se servir de son ministère.

Sous ce nom sont compris non-seulement les voituriers proprement dits, ou rouliers, et les bateliers ou maîtres de barques et de bateaux, qui voiturent librement par toute la France, soit par terre, soit par eau ; mais encore les messagers, maîtres des coches, les maîtres des carrosses, les fermiers des coches d'eau, les loueurs de chevaux, les maîtres des postes, et autres, qui ont des privilèges et des pancartes. Voyez MESSAGERS, COCHES, CARROSSES, POSTES, etc.

Quant aux voituriers rouliers, quoiqu'ils soient libres à certains égards, comme sur la faculté d'entretenir autant de voitures qu'ils veulent ; de n'être fixés ni pour le prix à certaine somme invariable ; ni pour le départ ou l'arrivée, à certains jours et à certains lieux, comme les maîtres des coches ou carrosses publics y sont obligés ; les rouliers cependant sont astreints à divers règlements de police et de commerce, concernant le soin qu'ils doivent avoir des marchandises ; les frais et indemnités dont ils sont tenus en cas de perte occasionnée par leur faute ; les avis qu'ils doivent donner aux propriétaires ou commissionnaires de l'arrivée des marchandises ; la manière dont ils doivent se comporter par rapport aux lettres de voiture. Les voituriers par eau sont aussi sujets à de semblables règlements, qu'on peut voir en détail dans le Dictionnaire de Commerce.