Commerce

S. f. (Commerce de sel) amas de sel ou espèce des meules de sel destinées pour en faire commerce. L'ordonnance des gabelles défend d'avoir des salorges plus près de cinq lieues des greniers de la ferme.

S. m. (Commerce de soie) bourre qu'on tire de dessus le cocon, après qu'on en a enlevé la bonne soie. On l'appelle aussi lassis, cardasse ; et l'on donne les mêmes noms à des étoffes communes qu'on en fait.
S. f. (Commerce de soie) ce sont des petites parties de soie faites par des particuliers. Ces soies ne sont point destinées pour des filages suivis ; elles sont très-inégales, parce qu'elles ont été travaillées par différentes personnes ; quoique ces personnes se soient assujetties scrupuleusement aux statuts des règlements, il est impossible d'en former un ballot qui ne soit pas très-défectueux. Voyez l'article SOIE. Nous n'avons en France presque que des fagotines. Il y a trop peu d'organsin de tirage pour suffire à la quantité d'ouvrage qu'on fabrique.
terme de Marchand de soie ; le matteau de soie est composé de quatre, cinq, six à huit échevaux ; on les tord et on les plie de façon qu'ils ne se dérangent point.
(Commerce de toile) c'est le nom que l'on donne à une sorte de toîle de chanvre écrue, propre à faire des voiles de navire, et d'autres bâtiments de mer.

Cette toîle se fabrique à Médrignac et aux environs de ce petit bourg de Bretagne ; car il ne s'en fait point de cette espèce dans la ville d'Olone en Poitou, quoiqu'elle en ait pris le nom, à cause que ce sont les Olonais qui en firent les premiers le négoce.