S. f. (Commerce) se prend pour anticipation de temps. Payer un billet, une promesse d'avance, c'est en compter la valeur avant le temps de son échéance, ce qui se fait ordinairement en escomptant. Voyez ECHEANCE et ESCOMPTER.
AVANCE, signifie aussi prêt d'argent ou fourniture de marchandises : je suis en avance avec un tel, c'est-à-dire, je lui ai prêté des sommes considérables, je lui ai fourni beaucoup de marchandises.
v. act. terme de Commerce et de teneurs de livres. Les marchands et négociants, ou leurs commis et premiers garçons qui tiennent leurs livres, ont coutume de mettre ce mot avoir en gros caractère au commencement de chaque page, à main droite du grand livre, ou livre d'extrait et de raison, ce qu'ils appellent le côté du crédit, ou des dettes actives, par opposition aux pages à gauche, qui sont le côté du débit ou des dettes passives, qu'on distingue par le mot doit aussi écrit en grosses lettres.
(Commerce) nom qu'on donne à Smyrne à une espèce de corail que les marchands d'Europe y transportent. On ne nous apprend rien sur cette sorte de corail.
S. m. (Commerce) monnaie d'argent du royaume de Siam. Le baat sert aussi de poids ; sa forme est un carré sur lequel sont empreints des caractères assez ressemblans à ceux des Chinois ; mais ils sont mal frappés. Comme on altère souvent le baat par ses angles ou côtés, il ne faut le prendre ni comme poids, ni en payement, sans en avoir fait l'examen. Son poids est de trois gros deux deniers et vingt grains, poids de marc de France ; son titre neuf deniers douze grains : il vaut deux livres neuf sols sept deniers, argent de France. Cette monnaie a cours à la Chine ; on l'appelle tical. Voyez TICAL.
S. m. (Commerce) toîle grosse de coton blanc, qui vient des Indes orientales. La meilleure est de Surate ; la pièce a 13 aunes 3/4 de long, sur 7/8 de large, il y en a de moins large. On distingue les baffetas par les endroits d'où ils viennent, et par l'aunage qu'ils ont, il y a des baffetas Orgaris, Nossaris, Gaudivis, Nerindes et Dabouis ; ils sont étroits ; ils n'ont que 5/6 de large, et 1/2 aune de long ; il y a des baffetas Narrow-With de 13 aunes 1/2 de long, sur 1/2 aune de large, Broad-With de 14 aunes de long ; sur 3/4 de large ; Broad-Brow, et Narrow-Brow, qui ne sont que des toiles écrues, les unes de 14 aunes de long, sur 1/2 aune de large, et les autres de la même longueur, sur 3/4 de large. Il y a un autre baffetas qui vient aussi des Indes orientales, et qu'on nomme Shaub Voyez SHAUB.
S. f. (Jurisprudence) est un exercice du corps ou jeu que certaines personnes sont obligées de faire pour le divertissement du seigneur.
Balzamon prétend que ce jeu a été ainsi appelé parce qu'un nommé Quintus en fut l'inventeur, ce qui parait appuyer sur la loi 1. au code de aleatoribus.
Pancirole, I. var. cap. IVe prétend qu'il a été ainsi nommé à Quintanâ viâ quae castris romanis in Quintanam portam exibat.
Ducange, en sa dissertation sur Joinville, tient que ce terme vient de ce que ce devoir s'acquittait dans les banlieues appelées Quintes ou Quintaines, parce qu'elles s'étendaient à 5000 pas hors de la ville. Lire la suite...