(Histoire naturelle) espèce de rat qui se trouve en Afrique, surtout dans le royaume de Congo ; il travaille sous terre comme les taupes ; sa chair est un manger excellent, et un festin manquerait de délicatesse, si l'on n'y servait de ces animaux ; il y a cependant des negres qui par la superstition s'en privent comme d'une viande impure.

SURA, ou SURE, (Relig. mahomét.) mot arabe qui signifie proprement un pas ; mais les collecteurs de l'alcoran désignent par ce mot, les différentes sections de cet ouvrage, qui sont au nombre de 114. Le père Souciet dit surate au lieu de sura, parce qu'en arabe le hé final marqué de deux points, se prononce comme te. (D.J.)

SURA, (Géographie ancienne) ville de Syrie, dans la Palmyrène : Ptolémée, l. V. c. XVe la marque sur le bord de l'Euphrate. Pline, l. V. c. xiv. dans un endroit, nomme cette ville Ura, et plus bas, l. V. c. xxvj. il l'appelle Sura. Il ajoute qu'elle était bâtie dans l'endroit où l'Euphrate tournant vers l'orient, laissait les déserts de Palmyrène. Ortélius, le père Hardouin et Cellarius, conviennent que c'est cette ville qui est nommée Flavia, Firma, Sura, dans la notice des dignités de l'empire, sect. 24. Le père Hardouin soutient que quand même on écrirait Ura, au lieu de Sura, la conjecture de Bochart, part. I. l. II. c. VIe qui voudrait en faire l'Ur des Chaldéens, ou de la Babylonie, n'en deviendrait pas plus probable, parce que la Babylonie est trop éloignée de la Palmyrène. Dans une ancienne notice ecclésiastique, cette ville est appelée .

Dans le second passage de Pline, qui vient d'être cité, on lit : a Sura autem proximè est Philiseum. Les anciens éditeurs de Pline, au lieu de a Sura, lisaient Asura, Arura, ou Assur. Mais cet endroit de Pline suffit pour juger qu'il faut lire ab Ura, ou a Sura. (D.J.)

SURA, (Géographie ancienne) fleuve de la Gaule belgique, et l'un de ceux qui se jettent dans la Moselle ; Ausone in Mosellâ, Ve 354. le décrit ainsi :

... Pronaeae Nemesaeque adjuta meatu

Sura tuas properat non degener ire sub undas

Sura interceptus tibi gratificata fluentis.

Ce fleuve s'appelle aujourd'hui Saur, et les François le nomment le Sour. La Pronaea et la Nemesa, qui, selon Ausone, grossissent ses eaux, sont aujourd'hui la Prum ou Pruym, et la Nyuns. (D.J.)