S. m. (Histoire naturelle) c'est par ce nom que l'on distingue les animaux à 4 pieds des autres animaux qui n'ont que 2 pieds, comme les oiseaux, ou qui n'ont point de pieds, comme les poissons et les reptiles, ou qui ont plus de deux pieds, comme les insectes. Les quadrupedes sont les moins nombreux, car il y a plus d'insectes que de poissons, plus de poissons que d'oiseaux, et plus d'oiseaux que de quadrupedes. Cependant on en a déjà compté jusqu'à deux cent soixante-une espèces ; c'est assez pour qu'il y ait de la difficulté à les distinguer, à les caractériser et à les nommer chacune en particulier : aussi a-t-on employé une sorte d'art pour faciliter la connaissance des caractères qui peuvent faire reconnaître chaque espèce de quadrupede, et de tout autre production de la nature. Voyez METHODE. En réunissant plusieurs espèces dans un seul genre, ou plusieurs genres dans une seule classe par un caractère commun, il semble que l'on diminue le nombre des choses que l'on veut connaître : au-moins il est plus facîle de les retenir de mémoire.

Dès le temps d'Aristote on avait fait trois classes d'animaux quadrupedes. Ce grand naturaliste donne le nom de solipedes à ceux qui ont les pieds terminés par une corne d'une seule pièce ; il désigne par la dénomination de pieds fourchus les animaux qui ont deux cornes à chaque pied, et il appelle fissipedes ceux qui ont les pieds divisés en plusieurs doigts. Aristote n'est entré dans aucun détail de distribution méthodique en ordres, genres, etc. s'il a reconnu des genres, ç'a été comme le vulgaire qui donne le même nom à toutes les choses qui paraissent de même nature. Il rejette toutes sousdivisions de genres, et principalement celles qui sont fondées sur des caractères négatifs, parce que l'on ne doit pas établir une différence sur une idée de privation, et que ce qui n'est pas ne peut pas avoir des espèces : leur rapport, à ce genre, serait chimérique, puisque le fondement de la relation serait purement négatif. De part. anim. lib. I. cap. IIIe

On a fait plusieurs divisions méthodiques des animaux quadrupedes en classes, ordres, genres, espèces. Gesner, Aldrovande, Jonston, et presque tous les naturalistes ont adopté la première division d'Aristote dans leurs méthodes que nous ne détaillerons pas ici ; il suffira de commencer par celle de Rai, qui fut publiée sur la fin du siècle dernier.

" Cet auteur change la division des animaux quadrupedes en solipedes, pieds fourchus et fissipedes, et n'en fait que deux classes générales, dont la première comprend les animaux qui ont l'extrémité des doigts enveloppée dans une matière de corne sur laquelle ils marchent, animalia ungulata ; la seconde classe renferme ceux qui ont un ongle qui tient à l'extrémité de chaque doigt, et qui laisse à nud la partie qui porte sur la terre, animalia unguiculata.

L'auteur sousdivise les animaux qui ont de la corne aux pieds en solipedes, qui sont le cheval, l'âne et le zèbre, en pieds fourchus, tels que le taureau, le bélier, le bouc, etc. et en animaux qui ont les pieds divisés en quatre parties, comme sont le rhinocéros et l'hippopotame. Il rapporte à cette classe quelques animaux étrangers qu'il donne comme anomaux, parce qu'ils diffèrent un peu des deux précédents. Il y a deux sortes d'animaux à pieds fourchus, les uns ne ruminent pas, tels sont le cochon, le sanglier, le cochon de Guinée, le babyroussa, le tajacu, etc. les autres ruminent. Il y a trois genres de ruminans à pieds fourchus qui ont des cornes creuses et qui ne les quittent jamais ; le premier porte le nom de bœuf, bovinum genus, et comprend le taureau, l'orocs, le bison, le bufle, etc. le nom du second est dérivé de celui des brebis, ovinum genus, et renferme le bélier, les brebis d'Arabie, de Crète, d'Afrique, de Guinée ou d'Angola, etc. et la dénomination du troisième genre vient du nom de la chèvre, caprinum genus, ses espèces sont le bouc, le bouquetin, le chamois, les gazelles, etc. Rai fait un quatrième genre des animaux ruminans à pieds fourchus, dont les cornes sont solides et branchues, et tombent chaque année ; le nom de ce genre est tiré de celui du cerf, cervinum genus ; l'auteur y rapporte le cerf, le daim, l'élan, le renne, le chevreuil, la giraffe, etc.

Parmi les animaux qui sont armés d'ongles, il s'en trouve qui les ont larges et qui ressemblent plus à l'homme que les autres bêtes, ce sont les singes. Les animaux qui ont les ongles étroits et pointus pour la plupart sont distingués par leurs pieds, les uns ont le pied fourchu et n'ont que deux ongles, comme le chameau qui est un ruminant ; les animaux de ce même genre sont le dromadaire, le mouton du Pérou et le paco ; les autres animaux qui ont des ongles sont fissipedes. Rai donne l'éléphant comme anomale en ce genre, parce que ses doigts sont réunis et recouverts par la peau, etc.

Les animaux fissipedes sont divisés en deux classes ; la première comprend ceux qui l'auteur appelle analogues, c'est-à-dire ceux qui se ressemblent, surtout par rapport aux dents, soit pour leur forme, soit pour leur situation. Les animaux fissipedes de la seconde classe sont désignés par le nom d'anomaux, parce qu'ils diffèrent des autres, ou ils n'ont point de dents, ou celles qu'ils ont sont différentes des dents des autres animaux, soit pour la forme, soit pour l'arrangement.

Les animaux fissipedes analogues ont plus de deux dents incisives dans chaque mâchoire, comme le lion, le chien, etc. ou n'en ont seulement que deux, comme le castor, le lièvre, le lapin, etc. et tous ceux qui se nourrissent des plantes....

Les animaux carnassiers sont distingués par leur grandeur ; il y en a de grands et petits : les grands sont de deux sortes ; les uns ont la tête arrondie et le museau court, comme le chat, c'est pourquoi on appelle le genre sous lequel ils sont rassemblés, genre des chats, felinum genus, il comprend le lion, le tigre, le léopard, le loup-cervier, le chat, l'ours, etc. les autres ont la tête et le museau allongé, comme le chien, d'où vient le nom de canin que l'on a donné à ce genre, genus caninum ; ses espèces sont le loup, le chien, le renard, la civette, le coati-mondi, le blaireau ou taisson, la loutre, le veau-de-mer, l'hippopotame ou cheval-marin, la vache-marine, etc. Les petits animaux carnassiers ne diffèrent pas seulement des grands par leur volume, mais encore parce qu'ils ont la tête plus petite, les pattes plus courtes et le corps plus effilé, ce qui leur donne de la facilité pour se glisser, comme des vers, dans des endroits fort étroits ; aussi le nom générique de ces animaux a-t-il été dérivé de celui de ver ou vermine, genus vermineum, on l'appelle aussi genus mustellinum, parce que la belette, mustella, est l'animal le plus connu de ce genre, qui renferme aussi l'hermine, le furet, le putais, la marte, la fouine et la marte-zibeline, etc.

Les animaux fissipedes analogues qui n'ont que deux dents incisives à chaque mâchoire sont le lièvre, le lapin, le cochon d'Inde, le porc-épic, le castor, les écureuils, le rat, le rat-musqué, le rat-d'eau, la souris, le mulot, le loir, le lérot, la marmotte, etc.

Les animaux fissipedes anomaux sont le hérisson, le tatou, la taupe, la musaraigne, le tamandua, la chauve-souris et le paresseux : les cinq premiers ont le museau allongé comme les chiens ou les belettes ; mais ils en diffèrent par la forme et l'arrangement des dents ; le tamandua n'en a point ; la chauve-souris et le paresseux ont le museau court. " Histoire naturelle gen. et part. tom. IV. pag. 153 et suiv.

M. Klein, quadrup. dispositio brevisque hist. natur. divise les quadrupedes en deux ordres, dont le premier contient les quadrupedes qui ont le pied terminé par un ou par plusieurs sabots ; et le second, ceux qui ont des doigts : chacun de ces ordres est sousdivisé en cinq familles.

Premier ordre. Première famille. Les quadrupedes qui n'ont qu'un sabot à chaque pied : ce sont les solipedes. Premier genre du cheval, second genre de l'âne.

Seconde famille. Les quadrupedes qui ont deux sabots à chaque pied : ce sont les animaux à pied fourchu. Premier genre du taureau, second genre du belier, troisième genre du bouc, quatrième genre du cerf, cinquième genre du porc.

Traisième famille : le rhinocéros, parce qu'il a trois sabots à chaque pied.

Quatrième famille : l'hippopotame, parce qu'il a quatre sabots à chaque pied.

Cinquième famille : l'élephant, parce qu'il a cinq sabots à chaque pied.

Première famille du second ordre : les quadrupedes qui ont deux doigts à chaque pied. Premier genre du chameau, second genre de l'aï.

Seconde famille : les quadrupedes qui ont trois doigts aux pieds de devant. Premier genre du paresseux, second genre du tamandua.

Traisième famille : les quadrupedes qui ont quatre doigts aux pieds de devant. Premier genre du tatou, second genre du cavia.

Quatrième famille : les quadrupedes qui ont quatre doigts aux pieds de devant. Premier genre du lièvre, second genre du sorex : ce genre est sousdivisé ; il renferme ceux de l'écureuil, des rats-dormeurs, du rat, de la taupe et de la chauve-souris, troisième genre de la belette, quatrième genre de l'acanthion ; ce genre comprend les hérissons et les porc-épics ; cinquième genre du chien, sixième genre du loup, septième genre du renard, huitième genre du coati, neuvième genre nommé felis : ce genre est sousdivisé ; il renferme les chats, les lynx, les léopards, les tigres et le lion ; dixième genre de l'ours, onzième genre du glouton, douzième genre du satire : ce genre est sousdivisé en deux autres genres, dont l'un renferme les singes qui n'ont point de queue, ou qui n'en ont qu'une très-courte ; l'autre genre comprend les singes à longue queue.

Cinquième famille : les quadrupedes qui ont cinq doigts conformés d'une manière extraordinaire ; les doigts de ces animaux ne sont pas séparés les uns des autres. Premier genre de la loutre, second genre du castor, troisième genre du rosmarus ou odobenus, quatrième genre du phoca ou veau marin, cinquième genre du manatus ou manati.

M. Brisson, dans son livre intitulé le règne animal, divisé en neuf classes etc. a distribué les animaux quadrupedes en dix-huit ordres.

Ordre I. Les quadrupedes qui n'ont point de dents. Section première, ceux qui ont le corps couvert de poil, premier genre du fourmilier. Section 2. Les quadrupedes qui ont le corps couvert d'écailles, second genre du pholidote.

Ordre II. Les quadrupedes qui n'ont que des dents molaires. Section 1. Ceux qui ont le corps couvert de poil, troisième genre du paresseux. Section 2. Les quadrupedes qui ont le corps couvert d'un test osseux, quatrième genre de l'armadille.

Ordre III. Les quadrupedes qui n'ont point de dents incisives, mais qui en ont des canines ou des molaires, cinquième genre de l'élephant, sixième genre de la vache marine.

Ordre IV. Les quadrupedes qui n'ont point de dents incisives à la mâchoire supérieure, et qui en ont six à l'inférieure, septième genre du chameau.

Ordre V. Les quadrupedes qui n'ont point de dents incisives à la mâchoire supérieure, et qui en ont huit à l'inférieure, et le pied fourchu. Section 1. Ceux qui ont des cornes simples, huitième genre de la giraffe, neuvième genre du bouc, dixième genre du belier, onzième genre des bœufs. Section 2. Les quadrupedes qui ont des cornes branchues, douzième genre des cerfs. Section 3. Les quadrupedes qui n'ont point de cornes, treizième genre du chevrotain.

Ordre VI. Les quadrupedes qui ont des dents incisives aux deux mâchoires, et la corne du pied d'une seule pièce, quatorzième genre du cheval.

Ordre VII. Les quadrupedes qui ont des dents incisives aux deux mâchoires et le pied fourchu, quinzième genre du cochon.

Ordres VIII. Les quadrupedes qui ont des dents incisives aux deux mâchoires, et trois doigts onguiculés à chaque pied, seizième genre du rhinoceros.

Ordre IX. Les quadrupedes qui ont deux dents incisives à chaque mâchoire, quatre doigts onguiculés aux pieds de devant, et trois à ceux de derrière ; dix-septième genre du cabiai.

Ordre X. Les quadrupedes qui ont dix dents incisives à chaque mâchoire, quatre doigts onguiculés aux pieds de devant, et trois à ceux de derrière ; dixhuitième genre du tapirs ou manipouris.

Ordre XI. Les quadrupedes qui ont des dents incisives aux deux mâchoires, et quatre doigts ongulés à chaque pied, dix-neuvième genre de l'hippopotame.

Ordre XII. Les quadrupedes qui ont deux dents incisives à chaque mâchoire, et les doigts onguiculés. Section 1. Ceux qui n'ont point de dents canines, et qui ont des piquans sur le corps, vingtième genre du porc-épic. Section 2. Les quadrupedes qui n'ont ni dents canines ni piquans sur le corps, vingt-unième genre du castor, vingt-deuxième genre du lièvre, vingt-troisième genre du lapin, vingt-quatrième genre de l'écureuil, vingt-cinquième genre du loir, vingt-sixième genre du rat. Section 3. Les quadrupedes qui ont des dents canines, et qui n'ont point de piquans sur le corps, vingt-septième genre de la musaraigne. Section 4. Les quadrupedes qui ont des dents canines, et le corps couvert de piquans, vingt-huitième genre du hérisson.

Ordre XIII. Les quadrupedes qui ont quatre dents incisives à chaque mâchoire, et les doigts onguiculés. Section 1. Ceux dont tous les doigts sont séparés les uns des autres, vingt-neuvième genre du singe ; ce genre est sousdivisé en cinq races. Voyez SINGE. Section 2. Les quadrupedes dont les doigts des pieds de devant sont joints ensemble par une membrane étendue en aile, trentième genre de la roussette.

Ordre XIV. Les quadrupedes qui ont quatre dents incisives à la mâchoire supérieure, et six à l'inférieure, et les doigts onguiculés. Section 1. Ceux dont tous les doigts sont séparés les uns des autres, trente-unième genre du maski. Section 2. Les quadrupedes dont les doigts des pieds de devant sont joints ensemble par une membrane étendue en ailes, trente-deuxième genre de la chauve-souris.

Ordre XV. Les quadrupedes qui ont six dents incisives à la mâchoire supérieure, et quatre à l'inférieure, et les doigts onguiculés, trente-troisième genre du phocas.

Ordre XVI. Les quadrupedes qui ont six dents incisives à chaque mâchoire, et les doigts onguiculés. Section 1. Ceux dont les doigts sont séparés les uns des autres, trente-quatrième genre de l'hyene, trente-cinquième genre du chien, trente-sixième genre de la belette, trente-septième genre du blaireau, trente-huitième genre de l'ours, trente-neuvième genre du chat. Section 2. Les quadrupedes dont les doigts sont joints ensemble par des membranes, quarantième genre de la loutre.

Ordre XVII. Les quadrupedes qui ont six dents incisives à la mâchoire supérieure et huit à l'inférieure, et les doigts onguiculés, quarante-unième genre de la taupe.

Ordre XVIII. Les quadrupedes qui ont dix dents incisives à la mâchoire supérieure, huit à l'inférieure, et les doigts onguiculés, quarante-deuxième genre du philandre.

M. Linnaeus, systema naturae, edit. decima, met les animaux quadrupedes avec les cétacées dans une même classe, et il les désigne par la dénomination de mammalia, animaux qui ont des mamelles : cette classe est divisée en sept ordres.

Ordre I. Primates. Les animaux de cet ordre ont quatre dents au devant de la mâchoire supérieure, et deux mamelles sur la poitrine : ce premier ordre est divisé en quatre genres, 1°. l'homme, Voyez METHODE. 2°. le singe, 3°. le lemur, 4°. la chauvesouris.

Ordre II. Bruta. Les animaux de cet ordre n'ont point de dents au-devant des mâchoires ; ils se rapportent à cinq genres, 1°. l'élephant, 2°. trichecus ou manati, 3°. bradipus ou paresseux, 4°. myrmecophaga ou tamandua, 5°. manis ou lézard écailleux.

Ordre III. Ferae. Les animaux de cet ordre ont au-devant de la mâchoire supérieure six dents pointuès, et une seule dent canine de chaque côté des mâchoires. Les genres sont au nombre de six : 1°. le phocas, 2°. le chien, 3°. le chat, 4°. le furet, 5°. la belette, 6°. l'ours.

Ordre IV. Bestiae. Les animaux de cet ordre ont plus d'une dent canine de chaque côté des mâchoires ; le nombre des dents de devant n'est pas le même dans tous les genres ; le nez est saillant au devant de la bouche. Il y a six genres ; 1°. le cochon, 2°. dasypus ou tatou, 3°. le hérisson, 4°. la taupe, 5°. la musaraigne, 6°. didelphis ou phylandre.

Ordre V. Glires. Les animaux de cet ordre ont au-devant de chaque mâchoire deux dents qui sont éloignées des molaires : il n'y a point de dents canines. Les genres sont au nombre de six : 1°. le rhinoceros, 2°. le porc-épic, 3°. le lièvre, 4°. le castor, 5°. le rat, 6°. l'écureuil.

Ordre VI. Pecora. Les animaux de cet ordre ont au-devant de la mâchoire inférieure six ou huit dents fort éloignées des molaires ; il n'y a point de dents au-devant de la mâchoire supérieure ; les pieds sont terminés par des sabots ; les mamelles se trouvent aux aines. Les genres sont au nombre de six : 1°. le chameau, 2°. l'animal du musc, 3°. le cerf, 4°. la chèvre, 5°. la brebis, 6°. le bœuf.

Ordre VII. Belluae. Animaux qui ont au devant des mâchoires des dents obtuses et tronquées : il y a deux mamelles aux aines. Cet ordre ne comprend que deux genres : 1°. le cheval, 2°. l'hippopotame.

Ordre VIII. Cette. Cet ordre comprend les cétacées divisés en quatre genres.

QUADRUPEDE ailé, (Histoire naturelle) Il faut mettre au rang des fables de l'histoire naturelle, les contes de quadrupedes ailés, du griffon, du dragon quadrupede, des basilics, des lamies, et autres semblables qui n'ont jamais existé que dans l'imagination.

Cependant, quoique toutes les histoires de quadrupedes ailés soient fausses, il ne faut pas nier absolument que la nature ait refusé à tous sans exception une espèce de vol. Il y a dans les Indes orientales et occidentales des animaux qui ont les pieds de devant attachés par une espèce de membrane qui leur tient en quelque manière lieu d'ailes. Tel est l'animal qu'on nomme le dragon volant, et que Pison, ainsi que Bontius rangent parmi les quadrupedes. Ces sortes d'animaux peuvent pendant quelque temps se mouvoir et se suspendre dans l'air. C'est ainsi que l'écureuil volant peut se soutenir par une membrane étendue qui l'empêche de tomber dans les sauts qu'il fait d'un arbre à l'autre. Il ne faut donc pas regarder les mots volant et ailé comme synonymes ; il n'y a point de quadrupedes ailés ; mais il y en a un qui vole sans avoir des ailes, et c'est la seule chauvesouris. Certaines espèces de lézards et d'écureuils sont dits voler improprement ; car ils ne peuvent se soutenir dans l'air que pendant des moments, au moyen des peaux qui sont attachées à leurs pattes, et qui leur servent à se suspendre dans les sauts qu'ils font d'un endroit un peu plus élevé à un plus bas. (D.J.)