(Histoire naturelle) c'est ainsi que les habitants de l'île de Ceylan nomment des fourmis blanches. Elles sont d'une grandeur médiocre ; leur corps est blanc, et leur tête est rouge. Ces insectes dévorent tout ce qu'ils rencontrent, sans épargner même le bois des maisons. Ils se forment le long des murs une espèce de chemin couvert, en faisant comme une voute avec de la terre ; lorsqu'elle s'est rompue en quelque endroit, ces animaux ont grand soin de la réparer. Ces fourmis, dans les champs, forment de petits monticules avec une terre très-fine ; ces butes ont cinq ou six pieds de hauteur, et sont d'une grande solidité. Lorsque les ailes sont venues à ces fourmis, elles s'envolent en si grand nombre, que le ciel en est quelquefois obscurci ; alors elles s'élèvent à perte de vue, et continuent à voler jusqu'à ce qu'elles soient entièrement épuisées ; elles finissent par tomber mortes, et servent de nourriture aux oiseaux, et surtout aux poules qui en sont très-friandes.