S. m. Beryllus, (Histoire naturelle) pierre précieuse de couleur d'eau de mer, c'est-à-dire de couleur mêlée de verd et de bleu ; c'est pourquoi les modernes lui ont donné le nom d'aigue marine. Voyez AIGUE MARINE. Les anciens distinguaient plusieurs sortes de bérils. Les plus beaux étaient ceux dont la couleur approchait le plus de celle de l'eau de la mer. Après ceux-là on estimait le plus ceux qui étaient pâles et qui avaient des reflets de couleur d'or, chrysoberylli. On en reconnaissait une sorte qui était de couleur encore plus pâle, et que l'on appelait chrysoprasus. Ceux que l'on nommait acroides étaient plus verts ; il y en avait aussi que l'on comparait à la cire et à l'huîle pour l'apparence ; et d'autres que l'on trouvait semblables au crystal. Mais la plupart de ces pierres portent à présent d'autres noms que celui de béril, et appartiennent à d'autres genres. Plin. lib. XXXVII. ch. Ve Boetii de Boot gemmarum, hist. lib. II. ch. lxjx, et lxx. (I)

La manière de le contrefaire est de mêler à la matière dont on fait le crystal factice, lorsqu'elle est en fonte, une certaine quantité d'aes ustum, ou de cuivre calciné par trois fais, avec le soufre. Voyez CRYSTAL FACTICE. On réduit ce cuivre calciné en poudre très-déliée ; on y joint un peu de safre pareillement réduit en poudre ; on jette petit-à-petit et à différentes reprises, ce mélange dans la matière ou fritte du crystal factice ; on remue bien le tout, et l'on continue à mettre des deux poudres combinées, jusqu'à ce que le verre ou crystal ait pris une couleur telle qu'on la demande. Les doses en grand sont de mettre sur 60 liv. de matière de verre, une livre et 3/2 de cuivre calciné, et quatre onces de safre. (-)