subst. f. (Histoire naturelle) d', qui cesse ; nom d'une fontaine de Dodone, dans la Molossie, province d'Epire, en Grèce. Pline dit que l'eau en est si froide, qu'elle éteint d'abord les flambeaux allumés, et qu'elle les allume néanmoins, si on les en approche quand ils sont éteints ; qu'elle tarit sur le midi ; on l'a appelée par cette raison anapauoméné : qu'elle croit depuis midi jusqu'à minuit, et qu'elle recommence ensuite à diminuer, sans qu'on puisse savoir quelle peut être la cause de ce changement. Il ne faut pas mettre au même degré de probabilité les premières et les dernières merveilles attribuées aux eaux de l'anapauoméné. Il y a sur la surface de la terre tant d'amas d'eaux sujets à des abaissements et à des élévations périodiques, que l'esprit est disposé à admettre tout ce qu'on lui racontera d'analogue à ce phénomène ; mais la fontaine d'anapauoméné est peut-être la seule dont on ait jamais dit qu'elle éteignait et allumait les flambeaux qu'on en approchait : on n'est ici secouru par aucun fait semblable.