(Ornithologie) voyez GRIMPEREAU. Le piochet, ou le petit grimpereau, est un oiseau connu d'Aristote ; car je ne doute guère que ce ne soit celui qu'il appelle , et qu'il décrit élégamment en ces termes : avicula exigua, nomine certhios, cui mores audaces, domicilium apud arbores, victus ex cossis, ingenium sagax in vitae officiis, vox clara ; lib. IX. cap. XVIIe Le nom de petit grimpereau, et en anglais celui de creeper, lui conviennent à merveille ; car il grimpe sans cesse sur les arbres ; et ne se repose que quand il dort.

Linnaeus en fait un genre distinct des pics, parce qu'il n'a pas deux doigts derrière comme les pics, mais un seul. C'est un aisillon de la grosseur d'un roitelet ; son bec est crochu, et un peu pointu ; sa langue n'est pas plus longue que son bec, ce qui le distingue encore de la classe des pics verts, mais elle se termine comme dans ceux-ci en une pointe osseuse ; sa gorge, sa poitrine et son ventre sont blanchâtres ; son dos et son croupion sont de couleur fauve, bigarrée d'un peu de blanc, de même que la tête. Il a de chaque côté une petite tache sur l'oeil ; ses grandes plumes des ailes, sont les unes brunes par-dessus, et les autres liserées de blanc ; les petites plumes de l'aîle sont noirâtres ; sa queue est droite, roide, composée de plumes de couleur tannées ; ses jambes, et les doigts de ses pieds, tirent sur le jaune ; ses ongles sont noirs et crochus.

Il demeure toute l'année dans un même canton, comme les mésanges ; il fait son nid dans des creux d'arbres, le long desquels il se plait à monter et descendre, en en piquant l'écorce avec son bec. Il vit d'insectes et de vermisseaux qu'il rencontre sur sa route ; il pond jusqu'à dix-huit ou vingt œufs.

Le bec de ces sortes d'oiseaux semble destiné à creuser le bois, car ils l'ont arrondi, dur, aigu, et semblable à celui de tous les oiseaux qui grimpent ; ils ont ainsi qu'eux, suivant la remarque de Willughby, 1°. des cuisses fortes et musculeuses ; 2°. des jambes courtes et robustes ; 3°. des ongles favorables pour se cramponer ; 4°. les doigts serrés ensemble, afin de se tenir fermement à l'arbre sur lequel ils montent et descendent ; 5°. enfin, une queue roide et dure, un peu courbée en en-bas, pour se soutenir sur cette queue en grimpant. (D.J.)