(Conchyliologie) coquillage univalve fluviatîle ; il ne se trouve point dans la mer, mais il est commun dans les rivières ; il est tout noir ou brun, avec trois contours relevés qui se terminent à l'oeil de sa volute. Sa tête sort d'une ouverture ronde, et est garnie de deux cornes fort pointues et fort longues, tenant à une couche baveuse qui lui sert à trainer sa coquille. Quand il est avancé autant que ses forces le lui permettent, il tire à lui sa coquille qui est fort mince, et recommence cette manœuvre pour continuer sa marche. Il n'y a nulle cloison comme à la corne d'ammon et au nautîle ; l'animal est fait comme un gros ver nageant dans une eau rousse : sa couche peut lui servir d'opercule ; mais si-tôt qu'on le touche, il se retire tout entier au milieu de son premier contour. On le voit quelquefois sortir presque tout son corps ; ses yeux sont placés à l'ordinaire, et marqués par deux points noirs.

Le plan-orbis est le coquillage le plus aisé à découvrir dans les eaux : c'est une sorte de limaçon dont on connait huit espèces ; savoir, le grand, à quatre spirales rondes ; le petit, à cinq spirales rondes ; le troisième, à six spirales aussi rondes ; le quatrième, à quatre spirales ou arêtes verticales ; le cinquième, à six spirales à arêtes ; le sixième, à trois spirales à arêtes ; le septième s'appelle le plan-orbis à arêtes ; le huitième se nomme le plan-orbis tuilé. Dargenville. (D.J.)