ou LYGDUS LAPIS, (Histoire naturelle) Les anciens nommaient ainsi une espèce de marbre ou d'albâtre, d'une blancheur admirable, et qui surpassait en beauté le marbre même de Paros, et tous les autres marbres les plus estimés. Il est composé de particules spathiques, ou de feuillets luisans, que l'on aperçoit surtout lorsqu'on vient à le casser, dans l'endroit de la fracture ; ce qui fait que le tissu de cette pierre ne parait point compacte comme celui des marbres ordinaires ; et même il n'a point leur solidité, il s'égraine facilement, et se divise en petites masses. On en trouvait des couches immenses en Egypte et en Arabie ; il y en a aussi en Italie. Les blocs que l'on tire de cette pierre ne sont point considérables, parce que son tissu fait qu'elle se fend et se gerse facilement : les anciens en faisaient des vases et des ornements.

Il y a lieu de croire que cette pierre était formée de la même manière que les stalactiques, et qu'elle ne doit pas être regardée comme un vrai marbre, mais plutôt comme un vrai spathe. Pline dit qu'on le tirait du mont Taurus en Asie ; et Chardin dans son voyage de Perse, dit qu'on trouvait encore une espèce de marbre blanc et transparent dans une chaîne de montagnes. Voyez Hill et Eman. Mendez d'Acosta, Histoire naturelle des fossiles. (-)