S. m. (Histoire naturelle) en Latin aconitum, herbe à fleur irrégulière composée de plusieurs feuilles, et dont le pistil devient un fruit à plusieurs loges ou capsules. La fleur de cette plante a cinq feuilles qui sont toutes différentes entr'elles, et qui représentent en quelque façon la tête d'un homme revêtu d'un heaume ou d'un capuchon. La feuille supérieure tient lieu de casque ou de capuchon ; les deux feuilles inférieures sont à la place de la mentonnière, et celles des côtés peuvent être comparées à des oreillettes. Il sort du milieu de la fleur deux crosses qui sont cachées sous la feuille du dessus ; il en sort aussi le pistil, qui devient un fruit composé de gaines membraneuses, qui sont disposées en manière de tête, et qui renferment ordinairement des semences anguleuses et ridées. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez PLANTE. (I)

ACONIT, (l') (Jardinage), vient de semence sur couche, et aussi de brins sans racine. Il y a un aconit d'été et un autre d'hiver. (K)

Mais de tous les aconits (Matière médicale) il n'y en a qu'un qui puisse servir dans la Médecine ; c'est l'aconitum salutiferum sive anthora. C. B.

Sa racine est un contre-poison pour ceux qui ont mangé la racine des autres aconits. Les paysans des Alpes et des Pyrenées s'en servent contre les morsures des chiens enragés et contre la colique. Elle est donc alexitère, cordiale, stomachale, et bonne pour la colique venteuse. Elle contient beaucoup d'huîle et de sel essentiel volatil.

La nature a semblé faire naître l'aconit salutaire auprès du napel, qui est un vrai poison, pour servir de contre-poison ; aussi comme le napel coagule le sang, l'aconit salutaire agit en divisant les humeurs. (N)