S. m. (Histoire naturelle, Botanique exotique) espèce de prunier du Brésil, nommé par Pison, arbor prunifera Brasiliensis, fructu magno, radicibus tuberosis.

On le prendrait à quelque distance, soit par sa forme, sa grosseur, ou son fruit pour un petit citronnier ; son tronc est court, faible, et divisé en un grand nombre de petites branches tortillées ; ses feuilles sont étroites, unies, d'un beau verd, acides et astringentes au goût ; sa fleur est blanchâtre ; son fruit d'un blanc jaunâtre, semblable à une assez grosse prune, mais dont la pulpe est plus dure, et en plus petite quantité ; il contient un gros noyau, et murit dans les mois pluvieux ; alors il est fort agréable au goût : en tout autre temps, son âcreté est si grande qu'elle agace les dents ; on en fait usage en qualité de rafraichissant et d'astringent.

Sa racine a quelque chose de particulier, outre qu'elle se répand dans la terre ainsi que celle des autres arbres, elle se met en différents tubercules, compactes et pesans, que vous prendriez à leur forme et à leur couleur extérieure cendrée, pour de grosses patates ; lorsqu'ils sont dépouillés de leur peau, ils sont blancs en-dedans comme de la neige ; leur pulpe est molle, succulente, semblable à celle de la gourde, et se résout dans la bouche en un suc aqueux, froid, doux, et très-agréable.

Ce fruit soulage et rafraichit dans la fièvre, accompagnée de chaleur violente ; il n'est pas inutîle aux voyageurs, ainsi que Pison l'a lui-même éprouvé. (D.J.)