S. m. (Botanique fabuleuse) en grec , plante fabuleuse qui venait dans le Phase, rivière de la Colchide. Plutarque en parle dans son traité des fleuves. Les anciens lui attribuaient une vertu admirable, celle d'empêcher les femmes de tomber dans l'adultère ; mais on ne trouvait cette plante qu'au point du jour, vers le commencement du printemps, lorsqu'on célébrait les mystères d'Hécate, et alors il la fallait cueillir avec de certaines précautions. Les maris jaloux, après l'avoir cueillie, la jetaient autour de leur lit, afin de le conserver à l'abri de toute tache. C'est ce que Plutarque dit élégamment en grec, et que Pontus de Tyard traduit ainsi dans son vieux gaulois.
(Botanique) genre de plantes dont voici les caractères dans le système de Linnaeus. Le calice commun est de forme cylindrique évasé au sommet ; il est garni à la base de cinq écailles égales, et de trois inégales, qui sont plus petites. La fleur est composée d'un assemblage de fleurs hermaphrodites placées en cercle ; chaque fleur particulière est formée d'un seul pétale, découpé et divisé sur les bords en cinq segments ; les étamines sont des filets capillaires très-courts ; les antheres sont tubulaires et cylindriques ; le germe du pistil est petit, et placé sous la fleur. Le style est très-délié, et plus court que les étamines ; le stigma est fendu en deux, et replié ; le calice après que la fleur est tombée, réunit légérement au sommet ses différents segments ; ses graines sont uniques, faites en cœur, avec une aigrette à duvet ; le réceptacle est nud. Il n'y a qu'une espèce de ce genre de plante dans laquelle l'aigrette ait un pédicule. Linnaei, gen. plant. p. 374. (D.J.)