S. m. (Histoire naturelle) lésard fort commun aux Antilles de l'Amérique ; il a sept ou huit pouces de longueur, y compris la queue qui est beaucoup plus longue que le corps : il n'est pas, à beaucoup près, si gros que le petit doigt ; sa tête est plus longue que celle de nos lésards ordinaires. Sa peau est jaunâtre, et il est marqué de raies bleues, vertes, grises, qui s'étendent depuis le dessus de la tête jusqu'au bout de la queue. Les anolis se cachent dans la terre ; ils restent pendant la nuit dans leurs trous, où ils font un bruit plus aigu et plus incommode que celui des cigales ; pendant le jour on les voit autour des cases ; ils courent continuellement pour chercher leur nourriture. On mange cet animal, et on le trouve fort tendre et fort facîle à digérer. Histoire naturelle et morale des Antilles, etc. Nouveaux voyages aux îles de l'Amérique, &c.

Les anolis qui sont décrits par le P. du Tertre, dans son Histoire naturelle des Antilles, paraissent différents des précédents, puisqu'ils ont jusqu'à un pied et demi de longueur, et que leur grosseur approche quelquefois de celle du bras ; ils ont le ventre de couleur grise cendrée, le dos tanné tirant sur le roux, le tout rayé de bleu, et la tête marquetée comme les autres lésards ; les mâchoires sont un peu effilées. Ils ne sortent de la terre que pendant la grande chaleur du jour, et alors ils rongent les os et les arêtes des poissons qu'on a jetés hors des maisons, ils se nourrissent aussi quelquefois d'herbes, surtout de celles des potagers : si on en tue quelqu'un, les autres le mettent en pièces et le mangent. tome II. pag. 312. (I)