S. m. (Histoire naturelle) matières qui appartiennent toutes au règne minéral : elles sont inflammables ; on les trouve dans la terre et dans les eaux sous diverses formes : on les divise en solides et en liquides. Les liquides sont le naphte ou pétrole, le pissasphalte ou poix minérale, etc. les solides sont le bitume de Judée, l'ambre gris, l'ambre-jaune, le jayet, et le charbon de terre. Le pétrole et le pissasphalte se trouvent dans les eaux. Voyez PETROLE et PISSASPHALTE. On tire les autres du sein de la terre. Voyez AMBRE, JAYET, ASPHALTE, etc. Quoiqu'ils soient tous d'une consistance assez dure, il est prouvé qu'ils ont commencé par être liquides, et qu'ils ne se sont durcis que par succession de temps. Il n'y a que les huiles qui puissent dissoudre les bitumes solides, et se mêler avec les bitumes liquides. Ils sont formés pour la plupart naturellement, et presque sans aucun mélange : quand il leur arrive d'être enveloppés de matières étrangères, il faut employer le secours de l'art pour les tirer des corps qui les contiennent. On met au rang des bitumes le soufre et les sucs arsénicaux, parce qu'ils en ont presque toutes les propriétés, et qu'ils sont d'une nature plus analogue au bitume qu'à tout autre corps. Voyez ARSENIC et ASPHALTE.