S. m. (Histoire naturelle) c'est un caillou de mer et de rivière, ordinairement rond ou plat, et fort poli, qu'on trouve sur la greve, surtout dans les ports et havres, et souvent en si grande abondance, qu'ils les gâtent et les comblent, à cause que la mer les pousse d'un côté et le courant de l'autre.

Il est aisé de comprendre que la figure et le poli des galets leur viennent d'avoir été longtemps battus, agités par les flots, et usés les uns contre les autres ; mais il s'en trouve aussi dans les terres, les vallées, et les montagnes. Un physicien assure que les montagnes de Bonneil, de Broye, et du Quesnoy, situées à environ 18 lieues de la mer, sont remplies de ces sortes de cailloux. Il s'en trouve aussi une très-grande quantité en Dauphiné, etc.

Parmi les galets qu'on rencontre dans les terres, il s'en voit plusieurs qui ont une surface inégale, irrégulière, et hérissée de pointes ; et de plus cette surface est une espèce d'écorce, différente du reste de leur substance. Il parait que c'est-là leur état naturel, car une cause étrangère ne peut guère les avoir revêtus de cette écorce, au contraire elle peut les en avoir dépouillés ; et cette cause pourrait être un frottement long et violent. Il est d'ailleurs probable que ces sortes de galets sont de la même espèce que les cailloux qui ont une pareille écorce, assez épaisse, et toute de craie ; mais nous n'avons garde d'insister sur de telles conjectures, quoique rapportées dans l'histoire de l'académie des Sciences, année 1707.

On prétend que parmi les galets que la mer roule sur les côtes de Normandie, il y en a quelques-uns, dans lesquels on trouve d'assez beaux crystaux de différentes couleurs. Cet article de Lithologie n'est pas encore épuisé. (D.J.)