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Catégorie : Histoire naturelle
juncus, s. m. (Histoire naturelle) genre de plante à fleur en rose, composée de plusieurs pétales disposés en rond ; il sort du milieu de la fleur un pistil qui devient dans la suite un fruit ou une capsule. Cette capsule a ordinairement trois côtés qui s'ouvrent en trois pièces, et qui renferment des semences, dont la plupart sont arrondies. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez PLANTE.

JONC D'EAU, (Histoire naturelle) scirpus, genre de plante à fleur sans pétales, composée d'étamines et disposée en bouquet écailleux ; il sort des aisselles de ces écailles des pistils qui deviennent dans la suite des semences triangulaires disposées en bouquets. Ajoutez à ces caractères que les tiges ne sont pas triangulaires. Tournefort, Inst. rei herbar. Voyez PLANTE.

JONC FLEURI, (Histoire naturelle) butomus, genre de plante à fleur en rose, composée pour l'ordinaire de plusieurs pétales disposés en rond, dont les uns sont plus grands que les autres. Il sort du milieu de la fleur un pistil qui devient dans la suite un fruit membraneux composé de plusieurs gaines rassemblées en forme de tête, la plupart terminées par une corne ; elles s'ouvrent dans leur longueur, et elles renferment des semences ordinairement oblongues. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez PLANTE.

JONC MARIN, (Histoire naturelle) genista spartium, genre de plante qui ne diffère du genêt et du sparte, qu'en ce qu'il est épineux. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez PLANTE.

JONC ODORANT, (Botanique exotique) schoenanthus. C'est, suivant l'exacte description de M. Geoffroi, une espèce de gramen ou de chaume qu'on nous apporte d'Arabie, garni de feuilles, et quelquefois de fleurs. Il est sec, roide, cylindrique, luisant, genouillé, de la longueur d'un pied ou environ, rempli d'une moelle fongueuse. Il est pâle ou jaunâtre près la racine ; verd ou de couleur de pourpre, près du sommet ; d'un goût brulant, un peu âcre, amer, aromatique et agréable, semblable à celui du pouliot, cependant beaucoup plus fort. Son odeur tient le milieu entre celle des roses et du pouliot, elle est très-pénétrante ; il s'élève plusieurs tiges d'une même racine.

Ne doutons plus que notre jonc odorant ne soit le même que celui des anciens. Mathiole et Bauhin en ont donné plusieurs preuves convaincantes. Dioscoride et Galien l'appellent simplement ou jonc par excellence. Hippocrate le nomme , jonc odoriférant, et le recommande par cette qualité. Les autres anciens grecs l'appelaient , c'est-à-dire fleur de jonc ou jonc précieux ; car le mot ne désigne pas seulement une fleur, mais quelque chose d'excellent, selon les observations de Saumaise ; et nous employons aussi le mot de fleur dans le même sens en français.

La plante d'où le jonc odorant est tiré, s'appelle par les Botanistes schoenanthus, sive juncus odoratus, J. B. T. Juncus rotundus, aromaticus, C. B. etc.

Ses racines sont blanchâtres, petites, pliantes, dures, ligneuses, accompagnées à leur origine de plusieurs fibres très-menues. Ses feuilles ont plus d'une palme de longueur, semblables à celles du blé, roides, épaisses, larges vers la racine, roulées les unes sur les autres en manière d'écailles ; elles se terminent en pointe dure, menue, arrondie, et embrassent étroitement les tuyaux par leurs gaines, comme dans le roseau. Les tiges ont un pied de long, et sortent du haut de la racine ; elles sont cylindriques, grêles vers leurs sommets, divisées par des nœuds fort éloignés les uns des autres ; quelquefois elles sont ligneuses, sans nœuds, et remplies d'une moelle fongueuse, telle qu'est celle du jonc ordinaire. Elles portent des épis de fleurs disposées deux à deux, comme l'ivraie ; ces fleurs sont très-petites, composées d'étamines et d'un pistil à aigrette, contenus dans des petits calices rougeâtres en dehors. Quand ces fleurs sont tombées, il leur succede des graines.

Cette plante vient en si grande quantité dans quelques provinces d'Arabie, qu'elle sert de nourriture commune aux chameaux. Autrefois on recherchait toutes les parties de ce jonc, savoir les tiges, les fleurs et les racines pour l'usage médicinal ; en effet elles sont toutes odorantes. Les feuilles piquent la langue par une certaine acrimonie agréable ; la racine a un goût brulant et aromatique, les fleurs récentes sont un peu aromatiques ; mais au bout d'un an elles ont perdu leur parfum, et paraissent inutiles. Il faut donc employer pour les compositions de Pharmacie, comme la thériaque et le mithridate, le jonc odorant, quand il est récent, aromatique, d'un goût brulant et d'une odeur pénétrante. Il donne pour lors beaucoup d'huîle essentielle par la distillation ; ses fleurs, ses feuilles et ses tiges sont un peu astringentes, atténuantes et composées de parties volatiles. (D.J.)

JONC ODORANT, (Matière médicale) voyez SCHOENANTE.

JONCS DE PIERRE, junci lapidei, (Histoire naturelle, Minéralogie) Quelques auteurs nomment ainsi une pierre formée par l'assemblage de tubulites pétrifiées, ou de coralloïdes cylindriques parallèles les unes aux autres, et placées perpendiculairement, eu égard à la masse de la pierre ; il se trouve une pierre de cette espèce en Angleterre, dans la province ou comté de Shropshire, suivant le rapport d'Emanuel Mendez d'Acosta, qui place cette pierre parmi celles qu'il nomme marmoroïdes ou ressemblantes au marbre. C'est aussi de cette espèce qu'est, selon lui, le marmor juncum ou les junci lapides décrits dans le catalogue de Woodward, où il est dit que les cylindres qu'on remarquait dans le morceau qu'il possédait, avaient près de deux pieds de longueur, et s'étendaient autant que la pierre, quoiqu'elle ne fût elle-même qu'un fragment. Ce morceau curieux était tiré d'une carrière située entre Carlîle et Cokesmouth, dans le duché de Cumberland. Il s'en trouve aussi en Angleterre dans l'évêché de Durham et dans la province d'Yorck. Voyez Em. Mendez d'Acosta, natural history of fossils, tom. I. pag. 248. (-)

JONC, (Joaillier) bague unie qui n'a point de chaton, et dont le cercle est par-tout égal.