S. m. clangula Gesn. (Histoire naturelle) oiseau de mer du genre des canards ; il est plus petit que le canard ordinaire ; il a le corps plus épais et plus court ; la tête est grosse et d'un verd obscur, ou d'un verd noirâtre mêlé de pourpre. Il y a de chaque côté de la tête, près des coins de la bouche, une marque blanche assez grande et arrondie ; c'est pourquoi les Italiens ont appelé cet oiseau quatre-yeux, quatroocchi. L'iris est de couleur d'or ; le cou, les épaules, la poitrine, et le ventre, sont blancs ; l'entre-deux des épaules et le bas du dos ont une couleur noire ; les ailes sont mêlées de noir et de blanc. La membrane des pieds est brune ou noirâtre, et les jambes sont courtes et jaunes. Raii, synop. avium, p. 142. Voyez OISEAU (I)

GARROT, (Manège et Maréchalerie) partie du corps du cheval ; elle est supérieure aux épaules, postérieure à l'encolure, et formée principalement par les apophyses épineuses des huit premières vertèbres dorsales.

Le garrot est parfaitement conformé, lorsqu'il est haut et tranchant.

Dans le premier cas, l'encolure est beaucoup plus relevée, et la selle a moins de facilité de couler en-avant, et d'incommoder les épaules.

Dans le second, il n'est point aussi sujet aux accidents dont il est menacé, quand il est trop garni de chair ; car cette partie est dès-lors fort aisément foulée, meurtrie, et blessée, soit que des arçons trop larges ou trop ouverts occasionnent la descente de l'arcade de la selle, soit que l'animal éprouve la morsure d'un autre cheval, quelques coups, ou un frottement violent contre des corps durs.

Il est certain que les blessures du garrot peuvent avoir des suites très-funestes, surtout lorsque le traitement en est confié à des maréchaux incapables d'en prévoir et d'en redouter le danger. Les apophyses épineuses dont j'ai parlé sont recouvertes par le ligament cervical ; ligament qui soutient et affermit la tête des quadrupedes : il en est deux autres attachés à ces mêmes apophyses, servant conjointement avec les muscles, à suspendre les omoplates et à leur donner un point d'appui stable, fixe, et déterminé. Or s'il y a plaie dans cette partie, ou que la tumeur survenue dégenere en plaie, dès qu'elle sera considérable, il est évident qu'à-moins qu'on ne favorise l'écoulement de la matière, elle cavera dans le garrot ; elle y creusera des sinus et des clapiers, qui ne pourront être alors que très-difficilement susceptibles de contre-ouverture ; elle intéressera le ligament cervical, les muscles, les apophyses ; elle détruira les ligaments suspensoires ; et l'animal sera véritablement égarroté. Voyez PLAIES, TUMEURS, FISTULE (e).

GARROT, s. m. (Jardinage) c'est un bâton fort court passé entre les deux branches d'un jeune arbre, pour en contraindre une troisième qui est au milieu, et est le véritable montant de l'arbre ; ce qui s'appelle garroter un arbre (K).