S. f. (Histoire naturelle) c'est un oiseau que Clusius appelle anas arctica, et Linnaeus alca rostri sulcis quatuor, oculorum regione temporibusque albis. Cet oiseau, qui est un peu plus gros qu'un pigeon, a un bec fort et crochu ; il est toujours en guerre avec le corbeau qui en veut à ses petits. Dès que le corbeau s'approche, la lunde s'élance sur lui, le saisit à la gorge avec son bec, et lui serre la poitrine avec ses ongles, et pour ainsi dire, se crampone à lui ; quand le corbeau s'envole, la lunde se tient toujours attachée à lui, jusqu'à-ce qu'il soit arrivé au-dessus de la mer, alors elle l'entraîne dans l'eau où elle l'étrangle. La lunde fait son nid dans des antres pierreux ; quand son petit est éclos et en état de prendre l'essor, elle nettoie son nid, ôte toutes les branches qu'elle y avait apportées, et y remet du gason frais. On prend les petits de ces oiseaux dans leurs nids en faisant entrer des chiens dans les creux où il y en a. Il s'en trouve beaucoup dans les îles de Feroé. Voyez Acta hafniensia, ann. 1671.