S. f. (Histoire naturelle) On a donné ce nom à la substance de certains coquillages, qui est blanche et orientée comme les perles. La surface intérieure de la plupart des coquillages est de cette qualité ; il y en a aussi qui étant dépouillés de leur écorce, ont à l'extérieur une très-belle nacre, comme le burgau. Voyez COQUILLE. (I)

NACRE, (Chimie et Matière médicale) nacre des perles ou mère des perles ; c'est un des terreux absorbans usités en Médecine. On prépare la nacre par la porphyrisation ; on en fait un sel avec l'esprit de vinaigre, et un magistère par la précipitation de ce sel. On réduit la nacre préparée en tablettes : toutes ces préparations, aussi-bien que ses vertus medicinales, lui sont communes avec tous les autres absorbans terreux. Voyez REMEDES TERREUX, au mot TERRE, Mat. med.

La nacre entre dans la poudre pectorale ou looch sec, dans la confection d'hyacinthe, et dans les tablettes absorbantes et roborantes de la pharmacopée de Paris. (b.)

NACRE DE PERLES, voyez MERE-PERLE.

NACRE DE PERLE, (Conchyliologie) voyez PINNE MARINE.

NACRE DE PERLES, (Joaillier) On nomme nacre de perles les coquilles où se forment les perles ; elles sont en-dedans du poli et de la blancheur des perles, et ont le même éclat en dehors, quand avec un touret de lapidaire on en a enlevé les premières feuilles, qui sont l'enveloppe de ce riche coquillage. Les nacres entrent dans les ouvrages de marqueterie et de vernis de la Chine : on en fait aussi divers bijoux, entr'autres de très-belles tabatières. (D.J.)

NACRE, (Joaillier) Ce mot chez les Lapidaires se dit d'un cercle qui se trouve quelquefois dans le fond des coquilles de nacre. Les Lapidaires ont souvent l'adresse de les scier et de les faire entrer dans divers ouvrages de Jouaillerie, comme de véritables perles. On les nomme plus ordinairement des loupes.