S. m. barbus, (Histoire naturelle, Zoologie) poisson de rivière ainsi nommé, parce qu'il a quatre barbillons, deux aux coins de la bouche, et deux au bout du museau, qui est allongé et pointu. Le barbeau n'a point de dents ; ses yeux sont petits ; la prunelle est noire et environnée d'un cercle doré ; la fente des ouies est petite. On a remarqué que ce poisson vit assez longtemps hors de l'eau. La ligne qui s'étend sur les côtés, depuis les ouies jusqu'à la queue est peu sensible ; le dos est d'une couleur mêlée de verd et de jaune ; le ventre est blanc. Il a une nageoire sur le dos qui tient à un fort aiguillon ; deux au bas des ouies ; deux autres sous le ventre qui sont jaunes ; et au-delà de l'anus une autre nageoire qui est rougeâtre. La chair du barbeau est blanche et molle ; il y a beaucoup d'arêtes ; elle est d'assez bon gout, surtout lorsque le poisson est gros. Rondelet, voyez POISSON. (I)
* BARBEAU, (Matière med.) il faut préférer les petits barbeaux aux grands : il faut pour être bons qu'on les ait pêchés dans des eaux pures et loin des rives. Le barbeau nourrit, mais il est difficîle à digérer ; ses parties les plus estimées sont le soie et la tête.
LE BARBEAU, (Pêche) est fort avide à l'appât ; mais il est rusé, à moins que l'épouvante ne le prenne ; alors il se croit fort en sûreté s'il a la tête cachée : la pêche s'en fait de la même manière que celle de l'anguille.
BARBEAU, plante. Voyez BLUET.