S. m. Alabastrum (Histoire naturelle) matière calcinable moins dure que le marbre. Elle a différentes couleurs : on en voit de blanche ou blanchâtre ; elle est le plus souvent d'un blanc sale jaunâtre, ou jaune roussâtre, ou roux ; il y en a de rougeâtre ; on en trouve qui est variée de ces différentes couleurs avec du brun, du gris, etc. On y voit des veines ou bandes que l'on pourrait comparer à celles des pierres fines que l'on appelle onyces. Voyez ONYX. C'est dans ce sens que l'on pourrait dire qu'il y a de l'albâtre onyce, et il s'en trouve avec des taches noires qui sont disposées de façon qu'elles ressemblent à de petites mousses, et qu'elles représentent des bandes de gason ; c'est pourquoi on pourrait l'appeler albâtre herborisé à l'imitation des pierres fines auxquelles on a donné cette dénomination. Voyez DENDRITES. L'albâtre est un peu transparent, et sa transparence est d'autant plus sensible que sa couleur approche le plus du blanc. On le polit, mais on ne peut pas lui donner un poliment aussi beau et aussi vif que celui dont le marbre est susceptible, parce qu'il est plus tendre que le marbre. D'ailleurs lorsque sa surface a été polie, on croirait qu'elle aurait été frottée avec de la graisse. Cette apparence obscurcit son poliment ; et comme cette matière est un peu transparente, elle ressemble en quelque façon à de la cire. Sa couleur contribue à le rendre tel ; car on ne voit pas la même chose dans le jade, qui, malgré sa dureté, a aussi un poliment matte et gras. Quoique l'albâtre n'ait pas un beau poli et qu'il soit tendre, on l'a toujours recherché pour l'employer à différents usages ; on en fait des tables, des cheminées, de petites colonnes, des vases, des statues, etc. On distingue deux sortes d'albâtre, l'oriental et le commun. L'albâtre oriental est celui dont la matière est la plus fine, la plus nette, et pour ainsi dire la plus pure ; elle est plus dure, ses couleurs sont plus vives ; aussi cet albâtre est-il beaucoup plus recherché et d'un plus grand prix que l'albâtre ordinaire. Celui-ci n'est pas rare : on en trouve en France : on connait celui des environs de Cluny dans le Mâconnais. Il y en a en Lorraine, en Allemagne, et surtout en Italie aux environs de Rome, et il est encore plus commun qu'on ne le croit. Voyez STALACTITE. (I)

ALBASTRE, (Médecine) L'albâtre étant calciné et appliqué avec de la poix ou de la résine, amollit et résout les tumeurs skirrheuses, apaise les douleurs de l'estomac, et raffermit les dents et les gencives, selon Dioscoride. (N)