S. f. (Histoire naturelle) pulex ; Pl. xxiij. fig. 5. insecte très-commun, qui vit sur le corps de plusieurs animaux, et même sur celui de l'homme ; les femmes et les enfants en sont les plus incommodés : il se nourrit de sang comme le pou, et sa piqûre est peut-être encore plus sensible. Il est d'une couleur brune ; il a la tête presque ronde et à-peu-près semblable à celle de la sauterelle ; l'extrémité antérieure est pointue et terminée par un aiguillon long, rond, cannelé, et très-piquant. Les antennes sont situées sur le front, et composées de six pièces couvertes de poils ; le ventre est gros, sillonné et un peu velu. Les jambes sont au nombre de six. Cet insecte se sert des deux dernières pour sauter ; elles sont beaucoup plus longues que les autres, et elles ont toutes à l'extrémité deux crochets. Le dos parait comme écailleux parce qu'il est composé de six anneaux couverts de poils. Les puces des chats et des chiens sont les mêmes que celles de l'homme.

Les puces, selon Diacinto Cestone italica, pondent des œufs ou des lentes, qui sont rondes, lisses et unies : il sort de ces lentes de petits vers blancs, luisans et de couleur de perle, qui croissent beaucoup en quinze jours ; ils sont presque continuellement en mouvement, et pour peu qu'on les touche, ils se roulent en boule. Dès qu'ils sont nés, ils rampent avec beaucoup de vitesse, comme les vers à soie ; lorsqu'ils ont pris tout leur accroissement, ils cherchent à se cacher ; ils se filent une petite coque arrondie, blanche en-dedans, et couverte de poussière en-dehors ; ils restent pendant quinze jours enfermés dans leurs coques ; après ce temps ils se métamorphosent en puces, qui s'élancent par sauts avec beaucoup d'agilité, dès qu'elles sont sorties de leurs coques. Transact. philosop. n °. 249.