S. m. (Botanique) est la partie la plus extérieure de la fleur qui la couvre toute entière, avant qu'elle soit éclose, et qui lui sert ensuite comme de support : on le nomme en latin perianthium, parce qu'il règne tout au-tour de la fleur. Quelques-uns l'appellent calice ; mais ce n'est pas là le calice, car le calice à la lettre, est une coupe ou godet creux que forme le périanthe ou empalement, duquel sortent les autres parties de la fleur. Il y a des fleurs dont les pétales ont une base ferme et assurée autant qu'il le faut pour les soutenir, et qui par cette raison n'ont pas besoin d'empalement ou de périanthe ; aussi la nature ne leur en a-t-elle point donné, comme on le voit dans la tulipe ; cependant ces fleurs ont un calice ou godet. Voyez FLEUR et CALICE. Article de M(D.J.)

EMPALEMENT, (Histoire) supplice affreux qui est d'usage en Turquie. L'empalement s'exécute en faisant entrer une broche de bois par le fondement, et la faisant sortir par-dessous l'aisselle.

Pour empaler un malheureux, on le couche ventre à terre, les mains liées derrière le dos ; on lui endosse le bast d'un âne sur lequel s'asseie un valet de bourreau afin de le bien assujettir, tandis qu'un autre lui tient le visage contre terre, avec les deux mains qu'il lui appuie fortement sur le col ; un troisième lui fend le derrière de la culotte avec des ciseaux, et lui enfonce un pal, c'est-à-dire une espèce de pieu, dans le fondement ; ce pieu est une broche de bois qu'il fait avancer avec les mains autant qu'il peut ; ensuite un quatrième bourreau chasse cette broche avec un maillet, jusqu'à ce qu'elle sorte par la poitrine, ou sous l'aisselle : enfin on plante la broche toute droite.

C'est ainsi qu'on traite les Caïns ou Grecs révoltés qui ont commis quelque meurtre en Turquie, et qu'on prend sur le fait ; après le supplice, si ces malheureux vivent encore, la populace les insulte, bien loin de les exhorter à se faire Musulmants. Les Turcs sont si persuadés qu'un homme qui a commis un grand crime, est indigne d'être Musulman, que lorsqu'un Musulman est condamné à mourir, personne ne l'assiste, parce qu'ils croient que son seul crime l'a rendu jaour, c'est-à-dire infidèle et chrétien.

Voilà des faits rapportés par M. de Tournefort ; ils entraîneraient bien des réflexions sur un peuple chez qui règne un supplice aussi cruel que l'empalement, et chez lequel il n'excite aucune pitié ; tandis que ce même peuple nourrit en faveur d'une fausse religion, une idée si noble et si grande, qu'il semble qu'il n'y aurait qu'une religion divine qui dû. l'inspirer à ses sectateurs. Article de M. le Chevalier DE JAUCOURT.