S. m. (Botanique) en français vulgaire arbre de vie. Bauhin, Boerhaave et Tournefort le nomment thuya, c'est un arbre de hauteur médiocre, dont le tronc est dur et noueux, couvert d'une écorce rouge-obscure ; ses rameaux se répandent en ailes ; ses feuilles ressemblent en quelque manière à celles du cyprès, mais elles sont plus plates, et formées par de petites écailles posées les unes sur les autres ; il porte, au-lieu de chatons ou de fleurs, de petits boutons écailleux, jaunâtres, qui deviennent ensuite des fruits oblongs, composés de quelques écailles, entre lesquelles on trouve des semences oblongues et comme bordées d'une aîle membraneuse. Le thuya est odorant, principalement en ses feuilles ; car étant écrasées entre les doigts, elles leur communiquent une odeur forte, résineuse et assez permanente ; leur goût est amer.

Cet arbre vient originairement du Canada, d'où le premier qu'on ait Ve en Europe fut apporté à François I. On ne le cultive cependant que dans les jardins de quelques curieux, et on peut lui donner, comme à l'if, telle figure qu'on désire. Il résiste au froid de l'hiver, mais il perd sa verdure, ses rameaux et ses feuilles, devenant noirâtre jusqu'au printemps qu'il reprend sa couleur.

Le thuya des Grecs n'est point notre thuya ; c'était une espèce de cedre qui n'avait chez les Latins que le nom de commun avec le citronnier, arbor citrea. Cet arbre venait d'une branche de l'Atlas, dans la Mauritanie septentrionale, appelée par Pline, l. XIII. c. XVe mons Anchorarius. (D.J.)

THUYA, bois de, (Botanique sacrée) thyinum lignum ; sorte de bois fort estimé par les Hébreux, et qui était d'une odeur excellente ; la flotte du roi Hircan en apporta d'Ophir en abondance, III. Rais, Xe 11. Quelques interpretes rendent ce mot par bois de bresil, d'autres par bois de pin, et d'autres plus sagement et plus surement par bois odoriférant, sans déterminer quel était ce bois. (D.J.)