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Catégorie parente: Histoire naturelle
Catégorie : Botanique
S. f. imperatoria, (Histoire naturelle, Botanique) genre de plante à fleur en rose et en ombelle, composée de plusieurs pétales entiers ou échancrés en forme de cœur, disposés en rond, et soutenus par un calice qui devient un fruit composé de deux semences plates, presqu'ovales, légèrement cannelées et bordées ; la plupart de ces semences quittent leurs enveloppes : ajoutez à ces caractères que les feuilles de la plante sont ailées et assez grandes. Tournefort, inst. rei herb. Voyez PLANTE.

L'impératoire commune, qui est une des sept espèces de genre de plante, se nomme simplement imperatoria ou imperatoria major, et par Dodonée astrantia.

Sa racine qui serpente obliquement, est de la grosseur du pouce, et très-garnie de fibres : les feuilles sont composées de trois côtes arrondies, d'un verd agréable, de la longueur d'une palme, partagées en trois, et découpées à leurs bords. La tige s'élève jusqu'à une coudée, ou une coudée et demie : elle est cannelée, creuse, et porte des fleurs en rose, disposées en parasol : les fleurs sont à cinq pétales blancs, échancrés en manière de cœur, placés en rond à l'extrémité d'un calice, qui devient un fruit formé de deux graines aplaties, presque ovales, rayées légèrement sur le dos, et bordées d'une aîle très-mince.

Les anciens Grecs n'ont pas connu l'impératoire, ou du-moins ils l'ont décrite avec tant d'obscurité, qu'on ne peut la retrouver dans leurs écrits. Lorsqu'on fait une incision dans sa racine, ses feuilles, et sa tige, il en découle une liqueur huileuse, d'un goût très-âcre, qui ne le cede guère en acrimonie au lait du tithymale : si l'on coupe en particulier la racine par tranches, on y découvre une infinité de vésicules, qui sont remplies d'une substance oléagineuse, d'une qualité chaude et active.

Cette plante fleurit en Juillet, et se plait dans les montagnes d'Autriche, de Stirie, d'Auvergne, de plusieurs endroits des Alpes et des Pyrénées : c'est de-là qu'on nous apporte la racine seche, dont on fait avec raison un grand usage en Médecine : celle qu'on cultive dans les jardins et dans les plaines, est fort inférieure à la montagneuse.

La racine d'impératoire est genouillée, de la grosseur du pouce, ridée, comme sillonnée, d'une odeur pénétrante, d'un goût très-âcre, aromatique, et qui pique fortement la langue. (D.J.)

IMPERATOIRE, (Matière médicale) la racine que l'on trouve dans les boutiques sous le nom d'impératoire, est d'une odeur vive et aromatique, et d'une saveur âcre et brulante : elle donne par la distillation une grande quantité d'huîle essentielle, selon Geoffroy. On nous l'apporte des Alpes et des Pyrénées.

Elle doit être rangée avec les alexipharmaques et les sudorifiques. Voyez ALEXIPHARMAQUE et SUDORIFIQUE.

Entre plusieurs excellentes propriétés que lui accordent divers auteurs, son efficacité contre la froideur et l'impuissance est surtout remarquable.

Cette racine est presque absolument inusitée dans les prescriptions magistrales ; elle entre dans les préparations suivantes de la pharmacopée de Paris, savoir, l'eau thériacale, l'eau impériale, l'eau générale, l'esprit carminatif de Sylvius, et l'orviétan commun. (b)