S. f. (Histoire naturelle, Botanique) plante nommée percepier anglorum par J. B. 3. 74. Ger. Emac. 1594. Rau, hist. I. 209. synops. 67. Boerh. Ind. Alt. 2. 93. mais par Tournefort, alchimilla montana, minima, I. R. H. 508. C'est, selon lui, une espèce d'alchimille ou de pié-de-lion.

C'est une petite plante basse, ordinairement rampante, dont la racine est fibreuse, et qui pousse plusieurs tiges à la hauteur de la main, rondes, velues, et revêtues de petites feuilles, disposées alternativement à l'endroit des nœuds, un peu cotonneuses, et découpées en trois parties. Il sort de leurs aisselles de petites fleurs à étamines, disposées en grappes à cinq pétales ; elles sont soutenues par un calice divisé en quatre parties. Quand la fleur est tombée, il lui succede de petites semences rondes, enfermées séparément dans des capsules fermées par le calice. Cette plante croit dans les lieux arides et dans les terres en friche : elle passe pour être diurétique. (D.J.)

PERCE-PIERRE ou FENOUIL MARIN, (Diète et Matière médicale) cette plante a un goût vif et aromatique fort agréable, qui la fait employer à titre d'assaisonnement, surtout pour les marinades. Les huitres marinées de Dieppe et des côtes voisines doivent en partie à cette plante l'agrément de leur assaisonnement. La perce-pierre confite au vinaigre qu'on apporte à Paris de Boulogne est fort bonne en salade, soit seule, soit employée, comme fourniture, avec la laitue et les autres plantes purement aqueuses. Elle reveille l'appetit, aide à la digestion, etc.

Cette plante est fort rarement employée à titre de remède : cependant on lui attribue les qualités apéritive, diurétique, emmenagogue, et même la lythontriptique ; il est très-vraisemblable qu'elle possède en effet les premières. Quant à la dernière, elle n'en doit évidemment la réputation, comme les saxifrages, qu'à je ne sais quelle induction tirée, on ne peut pas plus gratuitement, du sol pierreux où croit naturellement cette plante. (b)

PERCE-PIERRE, s. m. alauda non cristata, (Histoire naturelle, Botanique) poisson de mer lisse et sans écailles ; on lui a donné le nom de perce-pierre, parce qu'il vit dans des trous de rochers ; il diffère de la coquillade en ce qu'il n'a point de protubérance sur la tête en forme de crête, ce qui lui a fait donner le nom d'alauda non cristata. Voyez COQUILLADE. Le perce-pierre a la tête petite et ronde ; les dents de la mâchoire supérieure se trouve entre celles de la mâchoire inférieure quand la bouche est fermée. Les yeux et l'ouverture de la bouche sont petits. Ce poisson a quatre petites nageoires près des ouïes, deux de chaque côté ; une sur le dos qui s'étend presque depuis la tête jusqu'à la queue, et une autre auprès de l'anus qui s'étend aussi jusqu'à la queue. Il vit de petits poissons. Sa chair est molle et de mauvais gout. Rondelet, Histoire naturelle des poissons, part. I. liv. VI. chap. V. voyez POISSON.