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Catégorie parente: Histoire naturelle
Catégorie : Botanique
(Botanique) nom que les gens de la campagne donnent à la mâche, ou, pour parler en botaniste, à la grande espèce de valérianelle sauvage, appelée par Tournefort, valerianella praecox, arvensis, humilis, semine compresso. Voyez VALERIANELLE. (D.J.)

POULE, s. f. (Ornithologie) femelle du coq ; voyez COQ. Les poules dont on n'a pas négligé de se procurer les belles espèces, offrent aux yeux une parure digne d'être admirée : les unes ont des taches distribuées avec une sorte de régularité, d'un blanc si vif, qu'il les a fait nommer des poules argentées ; d'autres portent le nom de poules dorées, parce qu'elles sont marquetées de taches qui brillent au soleil comme de l'or. Ce genre d'oiseaux, destinés à être toujours sous nos yeux, offre des couleurs dont on aurait peine à trouver les différentes nuances, en les cherchant dans ceux des forêts, des rivières et de la mer, d'un très-grand nombre d'espèces. Si nous ne leur voyons pas des couleurs aussi décidées que celles qui nous frappent dans certains oiseaux, ce n'est pas qu'elles n'aient été accordées à quelques-unes de leurs espèces, mais c'est que nous avons négligé de nous rendre propres ces espèces d'une singulière beauté. Nous avons accoutumé à nos climats des poules des Indes orientales, des poules d'Afrique, quoique leur pays natal soit plus chaud que celui des provinces de la Chine, où vivent ces poules et ces coqs dorés par excellence, dont le plumage nous fait voir en même temps le vrai et le beau bleu, le rouge de ces oiseaux que nous nommons cardinaux, et le plus beau jaune du loriot. (D.J.)

POULE, POULARDE, etc. (Diète et Matière médicale) On applique quelquefois sur la tête ou sur le côté, dans les maladies de ces parties, une poule ou un poulet qu'on a ouvert en vie, et encore tout chaud ; ce remède simple et domestique est peut-être trop négligé dans la pratique ordinaire de la Médecine. Au reste (comme nous l'avons déjà observé du pigeon qu'on emploie au même usage), la poule n'a en ce ci aucune qualité particulière. Voyez PIGEON.

On fait sécher et on réduit en poudre la membrane du gésier de poule, et on la croit propre, étant prise intérieurement, à fortifier l'estomac, à arrêter le cours de ventre, et à exciter les urines ; mais ce remède qui est très-peu usité, parait mériter très-peu de confiance.

La fiente de poule est regardée comme ayant à-peu-près les mêmes effets que celle de pigeon ; elle est recommandée pour les mêmes usages. On la croit cependant un peu moins chaude, moins active, et moins nitreuse.

Il y a dans ce Dictionnaire un article COQ, et un article CHAPON. (b)

POULE D'AFRIQUE, voyez PEINTADE.

POULE D'INDE, (Diète) la poule d'Inde engraissée, lorsqu'elle est sur le point d'avoir acquis tout son accroissement, c'est-à-dire lorsqu'elle a environ 9 ou 10 mois, ce qui arrive vers le mois de Janvier, fournit un mets très-salutaire et excellent quoique commun.

La chair de la poule d'Inde est plus savoureuse ou d'un meilleur suc que celle du dindonneau qu'on mange à la fin de l'été et en automne, parce qu'elle est plus faite. Elle est plus délicate que celle du mâle, c'est-à-dire du jeune coq d'Inde du même âge. Voyez COQ D'INDE. C'est pour cette raison qu'on n'envoye jamais du Périgord, du Limousin, du Quercy, etc. dans les autres provinces du royaume et principalement à Paris, que des jeunes poules d'Inde, farcies de truffes, et jamais des jeunes coqs d'Inde.

Au reste l'envoi de ces poules d'Inde farcies de truffes, fournit une observation, ou du-moins à un soupçon très-plausible, savoir que le parfum des truffes est antisceptique ou assaisonnant, condiens, car les poules d'Inde ainsi farcies de truffes, et par conséquent vuidées, sont encore très-fraiches au bout d'un mois, tandis que la volaille sent le relan si après l'avoir vuidée on la garde seulement 24 heures sans la faire cuire. (b)

POULE DE GUINEE, voyez PEINTADE.

POULE DE MER, voyez VIELLE.

POULE D'EAU, FOULQUE, FOUCQUE, FOULCRE, DIABLE, JUDELLE, JODELLE, JOUDARDE, BELLEQUE, fulica. Oiseau qui pese une livre huit onces ; il a environ un pied deux pouces et demi de longueur depuis la pointe du bec jusqu'au bout des doigts, et un pied 8 pouces jusqu'à l'extrémité de la queue. Le bec est pointu, d'un blanc bleuâtre, et un peu aplati ; il a un pouce et demi de longueur : la pièce du dessus n'excède pas la pièce du dessous. Les pieds sont bleuâtres ou d'un brun verdâtre ; le doigt de derrière est petit ; il n'a qu'une seule membrane qui n'est pas faite en demi cercle comme dans les autres doigts, elle s'etend sur toute la longueur de celui de derrière. Les doigts de devant n'ont pas tous la même longueur, l'interne est un peu plus court que l'externe ; ils ont tous deux des membranes en demi cercle ; l'intérieur en a deux, celui du milieu trois, et l'extérieur en a quatre. Il y a sur la base du bec une excroissance charnue et molle, arrondie et dégarnie de plumes. La poule d'eau est presqu'entièrement noire ; cette couleur se trouve plus foncée près de la tête que sur les autres parties du corps. La poitrine et le ventre ont une couleur brune bleuâtre. Les plumes du cou sont faibles, molles et fort serrées les unes contre les autres. Les 10 premières grandes plumes des ailes ont une couleur brune noirâtre ; celle des 8 plumes qui suivent est plus claire ; enfin les intérieures sont d'une couleur noirâtre plus foncée. La queue a deux pouces de longueur, et elle est composée de 12 plumes. La poule d'eau fait son nid avec des tiges de chien-dent et des feuilles de roseau, sur les roseaux mêmes qui sont dans les eaux. Willughbi, ornit. Voyez OISEAU.

POULE D'EAU, (Diète) on mange beaucoup d'espèces de cet oiseau : il est rare d'en trouver de bonnes ; elles sentent ordinairement le limon ou le poisson. Celles qui sont exemptes de ce défaut et qui sont grasses, ont une saveur très-délicate. Cependant on peut dire assez généralement que cet aliment ne convient qu'aux personnes qui se portent bien et aux bons estomacs. Il ne serait pas prudent d'en servir aux convalescens, et aux estomacs faibles et difficiles. Ces oiseaux vivant principalement de vers, et peut-être de petits poissons, ce que nous avons observé à cet égard du vanneau peut leur être appliqué aussi. Voyez VANNEAU. (b)

POULE D'EAU, petite, voyez POULETTE D'EAU.

POULE PEINTADE, voyez PEINTADE.

POULE SULTANE, M. Perrault a décrit sous ce nom dans les mémoires de l'académie des sciences, un oiseau qu'il croit être le même que le porphirion des anciens, et l'oiseau pourpré des modernes. Cet oiseau avait 2 pieds 1 pouce de longueur depuis la pointe du bec jusqu'au bout des ongles, et 2 pieds et demi d'enverjure. Ordinairement les oiseaux qui ont de longues jambes, ont aussi le cou long ; cependant dans celui-ci le cou était court et gros, il n'avait que 3 pouces et demi de longueur, tandis que les jambes avaient 9 pouces depuis terre jusqu'au ventre. Le pied était très-long, car il avait 7 pouces de longueur depuis l'extrémité de l'ongle des plus grands doigts, jusqu'au bout du doigt postérieur. Cet oiseau se servait de son pied comme les perroquets, pour prendre sa nourriture : son plumage était de cinq couleurs ; savoir, le bleu, le violet, le vert, le gris brun et le blanc. Il y avait autour des yeux, sur le devant de la tête et au-dessous du cou, du bleu qui se changeait insensiblement en violet sur le ventre et sur le derrière du cou. Le dessous et le derrière de la tête étaient d'un violet sale et tirant sur le gris brun ; le ventre et les cuisses avaient une couleur grise brune : le dos était vert, et les extrémités des petites plumes avaient une couleur mélée de vert et de bleu, ce qui était cause que le dos paraissait tantôt vert et tantôt bleu, parce que selon les différents aspects, il n'y avait que l'une ou l'autre de ces couleurs qui fût apparente. La face supérieure des ailes était violette, et l'inférieure d'un gris brun ; les grandes plumes avaient les barbes intérieures noires ; cette couleur ne paraissait que lorsqu'on étendait les ailes. La queue était blanche en dessous, et d'un gris brun mêlé de noir en dessus. Le bec avait une couleur rouge ; il était gros, long, pointu et un peu crochu à l'extrémité : la pièce supérieure avait à sa racine un long prolongement qui s'étendait jusqu'au-dessus de la tête, où il s'élargissait en ovale d'un pouce de longueur, sur six lignes de largeur ; les jambes étaient rouges, et couvertes d'écailles toutes en forme de table ; il y avait quatre doigts à chaque pied, trois en avant et un en arrière ; et ses ongles étaient longs, pointus et médiocrement crochus. Mémoires pour servir à l'histoire nat. des animaux, par M. Perrault, tom. III. part. III. Voyez OISEAU.

POULE, CUL DE POULE, FARCIN CUL DE POULE, (Maréchalerie) est une espèce de farcin qui vient aux chevaux, et auquel on a donné ce nom à cause de sa figure. Voyez FARCIN.

POULE, au jeu de l'Ambigu, signifie les jetons que l'on a mis au jeu avant de faire pour la première fais.

POULE, en terme de jeu du Reversis, c'est les jetons que chaque joueur a mis dans un corbillon ou sur le tapis, dans un ou plusieurs tours.