S. m. (Histoire naturelle, Botanique) genre de plante dont voici les caractères, suivant Linnaeus. Le calice qui enveloppe la fleur, est à peine remarquable ; la couronne de la fleur est généralement uniforme ; la fleur est à cinq pétales à-peu-près égaux, et taillés en forme de cœur ; les étamines sont cinq filets qui finissent en pointes aiguës ; les bossettes des étamines sont simples ; le germe du pistil est placé sous l'enveloppe de la fleur ; les styles sont recourbés ; les stigma sont obtus ; le fruit est ovale, petit, cannelé, et séparable en deux portions. Les graines sont au nombre de deux, de forme ovoïde, convexe d'un côté, et aplaties de l'autre. Il parait de cette description que Tournefort s'est trompé en rapportant les diverses espèces de seseli au genre de plante qu'on nomme fenouil. (D.J.)

SESELI COMMUN, (Botanique) c'est un des noms qu'on donne vulgairement à la livêche, en latin ligusticum. Voyez LIVECHE, Botan. (D.J.)

SESELI DE CANDIE, (Botanique) nom vulgaire d'une des espèces du genre de plante, que Tournefort appelle tordylium. Voyez TORDYLIUM, Botanique. (D.J.)

SESELI DE MARSEILLE, (Botanique) plante nommée par Tournefort, faeniculum tortuosum, et par les autres Botanistes, seseli massiliense ; sa tige s'élève à la hauteur d'environ un pied et demi, et est remplie de moèlle blanche. Elle porte en ses sommités des ombelles, qui soutiennent de petites fleurs à cinq pétales, disposées en rose, de couleur blanche, et quelquefois purpurine. Après la chute de la fleur, son calice devient un fruit composé de deux graines oblongues, striées, arrondies d'une part, et aplaties de l'autre ; elles sont d'un gris pâle, d'une odeur aromatique, et d'un goût fort âcre. Toute la plante a une odeur forte et agréable. Elle croit aux lieux sablonneux dans les pays chauds, comme en Languedoc, en Provence, et aux environs de Marseille. (D.J.)

SESELI DE MARSEILLE (Matière médicale) la semence est la seule partie de cette plante qui soit d'usage en médecine. Elle est comptée parmi les semences carminatives. Elle est fort analogue avec celles des autres plantes ombelliferes usuelles, telles que le fenouil, l'anis, le cumin, etc. Aussi est-ce presque toujours avec ces dernières semences qu'on l'emploie, et très-rarement seule. Son usage est fort rare pour les prescriptions magistrales. On l'emploie davantage dans les compositions officinales : elle entre, par exemple, dans la thériaque, le mithridat, l'eau générale, et la poudre de chalybe de la pharmacopée de Paris. (b)