S. m. (Botanique) les Botanistes nomment pistil la partie de certaines fleurs qui en occupe ordinairement le centre, et qui par conséquent est toujours renfermé dans la fleur, ainsi qu'on peut le voir dans la couronne impériale, dans le lis, dans le pavot, etc. Le nom de pistil est tiré du latin pistillum, qui veut dire un pilon ; car quoique la figure des pistils des fleurs ne soit pas déterminée et qu'il s'en trouve d'une figure fort différente de celle d'un pilon, il est pourtant certain que le plus grand nombre des pistils approche plus de la figure d'un pilon que toute autre chose. Malpighi a nommé cette partie stylus, à cause qu'elle finit ordinairement en pointe, comme l'aiguille avec laquelle les anciens écrivaient sur des tablettes enduites de cire. Mais, pour dire quelque chose de plus important, le pistil est l'organe femelle de la génération dans les fleurs. Il est composé de trois parties ; le germe, le stîle et le stigma. Le germe tient dans les plantes la place de l'uterus ; quoique sa forme soit diversifiée, il est toujours situé au fond du pistil, et contient les graines de l'embryon. Le stîle est une partie diversement figurée, mais toujours placée sur le germe ; quelquefois il est très-court, et d'autres fois il parait manquer absolument. Le stigma est aussi d'une forme variée, mais sa place est constante ; car il est toujours placé sur le sommet du style, et au défaut du stîle sur le haut du germe. (D.J.)