S. m. gladiolus, (Histoire naturelle, Botanique) genre de plante à fleur monopétale, liliacée, faite en forme de tuyau par le bas, évasée et divisée par le haut en deux lèvres dont la supérieure est pliée en gouttière, et l'inférieure découpée en cinq parties. Le calice soutient la fleur, et devient un fruit oblong, divisé en trois loges, et rempli de semences arrondies et enveloppées d'une coèffe. Chacune des racines de cette plante est tuberculeuse, charnue, et soutenue par une autre racine. Tournefort, inst. rei herb. Voyez PLANTE. (I)

GLAYEUL, FLAMBE, ou IRIS, (Matière médicale) Voyez IRIS.

GLAYEUL PUANT, (Botanique) espèce d'iris sauvage à feuilles puantes. Xyris, Dod. Matth. J. Bauh. Lob. Cast. Camer. Ger. Raii, hist. Ugo, offic. gladiolus foetidus, C. B. P. 30. iris foetidissima, seu xiris, inst. R. 360. iris foliis ensiformibus, corolullis imberbibus, petalis interioribus, longitudine stigmatis, Linn. Hort. Cliff. 19.

Sa racine est dans les commencements ronde à-peu-près comme un oignon ; elle devient ensuite courbée, genouillée, s'enfonce en terre, pousse un grand nombre de fibres longues, entrelacées, d'un goût très-acre : elle jette quantité de feuilles longues d'un à deux pieds, plus étroites que celle de l'iris commune, pointue comme un glaive, d'un verd noirâtre et luisant, d'une odeur puante comme la punaise, quand on les frotte ou qu'on les broye dans la main.

Sa tige s'élève du milieu des feuilles ; elle est droite, lisse, porte au sommet des fleurs semblables à celles de l'iris, seulement plus petites, composées de six pétales, d'un pourpre sale, tirant sur le bleuâtre.

Lorsque ces fleurs sont passées, il leur succede des fruits oblongs, anguleux, qui s'ouvrant dans leur maturité en trois endroits, comme ceux de la pivoine, montrent des semences rondelettes, grosses comme de petits pois de couleur rouge, et d'une saveur acre et brulante.

Le glayeul-puant croit aisément par-tout, aux lieux humides, le long des haies, dans les bois taillis, dans les brossailles, et dans les vallées ombrageuses ; il fleurit en Juin et Juillet, et sa semence mûrit en Aout et Septembre.

Sa racine séchée et pulvérisée, à la dose d'une dragme ou deux, dans un véhicule convenable, est un puissant hydragogue, mais qu'on emploie rarement, parce qu'on en connait de beaucoup meilleurs. Needham et Bowles en font un grand éloge dans les écrouelles et l'asthme humide : mais l'expérience n'a point justifié leurs éloges. (D.J.)

GLAYEUL PUANT, (Matière médicale) La racine et la semence de cette plante, sont diurétiques et hydragogues ; elles sont vantées par quelques auteurs contre l'hydropisie, les obstructions, les rhumatismes, les écrouelles, et l'asthme humide ; mais toutes ces vertus particulières n'ont rien de réel, du-moins de constaté. Ce remède est très-peu usité : on pourrait cependant l'employer dans le cas de nécessité contre les affections qui indiquent l'emploi des hydragogues, à la dose d'un ou deux gros en décoction. (b)