S. f. (Histoire naturelle, Botanique) on connait l'ulmaire, appelée vulgairement reine des prés, en anglais the meadow-sweet ; il faut donc décrire ici l'ulmaire de Virginie, nommée ulmaria Virginiana, trifolii floribus candidis, amplis, longis, et acutis, par Morisson, part. III. filipendula foliis ternatis, par Linnaeus, hort. Cliff. et Gron. flor. Virg.

Sa racine est dure, fibreuse et noueuse à sa partie supérieure. Elle donne naissance à plusieurs tiges ligneuses, cannelées, d'un rouge foncé, lisses et branchues. Sur ses tiges sont placées, sans ordre, des feuilles oblongues, pointues, ridées, un peu velues par-dessous, au nombre de trois sur la même queue. Elles sont finement dentelées à leurs bords, comme les feuilles de charme, et se terminent en pointe. Ses fleurs sont blanchâtres, panachées de rouge, ayant chacune un pédicule long d'un à deux pouces ; elles sont composées de cinq pétales ou feuilles arrondies, aplaties, réfléchies en-dehors, attachées à un calice d'une seule feuille, découpé en cinq quartiers. Le calice donne aussi naissance à plusieurs étamines très-déliées, garnies de sommets, et à cinq embryons qui se terminent en autant de styles. Les pétales de la fleur étant tombés, le calice devient sec, et renferme cinq graines oblongues, pointues, disposées en rond. L'ulmaire de Virginie est une des plantes auxquelles on a donné mal-à-propos le nom d'ipécacuanha. (D.J.)