(Histoire naturelle, Botanique) on varie sur la description de cet arbre : les uns disent qu'il est haut et fort ; d'autres que c'est une sorte de palmier dont on fend l'écorce, et qui rend la résine ou gomme cendrée ou blanchâtre, qui porte son nom. Cette gomme est en-dedans de la couleur de la poix, a le goût amer, gras et oléagineux, l'odeur forte, aromatique et tirant sur celle de la lavande : on l'apporte de Carthagène en masses molles, enveloppées dans des morceaux de jonc. La plus blanche est la meilleure. Ses propriétés sont à-peu-près les mêmes que celles du Tacamahaca. Voyez TACAMAHACA.

Cette gomme ne se dissout que dans l'esprit de vin ; c'est ce qui a donné lieu à M. Geoffroy de dire que l'on l'appelle improprement gomme. Elle est fondante, discussive, résolutive.

On la mêle dans un mortier chaud avec le baume de Copahu, et on l'applique avec succès sur l'épigastre, dans les douleurs d'estomac, dans les affections des hypochondres.

Délayée avec de l'huîle d'ambre, elle est excellente dans la goutte. Schroder recommande pour la goutte une emplâtre faite avec une once de gomme caranna, une demi-once de cire jaune, et une quantité raisonnable d'huile.

On trouve dans Pomet la description d'un baume fait avec le caranna, qu'il dit être très en usage en Amérique pour les plaies. (N)